34,7 millions $ pour les programmes en français à l’Université d’Ottawa

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L’Université d’Ottawa a reçu 34,7 millions $ pour développer des programmes en français, notamment en sciences et en technologie. Photo: Ericka Muzzo, Francopresse.
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Publié 21/02/2023 par Inès Lombardo

Le gouvernement fédéral et la province de l’Ontario vont financer cinq projets pour développer les programmes d’éducation postsecondaire en français à l’Université d’Ottawa. Des investissements qui pourraient également bénéficier à d’autres établissements francophones au Canada.

La ministre des Langues officielles Ginette Petitpas Taylor a annoncé le 15 février un financement de 34,7 millions $ pour appuyer les programmes en français à l’Université d’Ottawa.

Une enveloppe composée de 20,4 millions $ du fédéral et de 14,3 millions $ de l’Ontario. Le gouvernement fédéral a pioché dans son enveloppe de 121,3 millions $ sur trois ans pour financer cette annonce.

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La ministre fédérale des Langues officielles Ginette Petitpas Taylor. Photo: Inès Lombardo, Francopresse.

La plus grosse partie de ce financement vise à renforcer l’offre de programmes postsecondaires en Ontario et dans le reste du Canada. 22 millions $ seront destinés à 36 cours de fin de baccalauréat dans les domaines des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques (STIM).

Cet investissement devrait également permettre d’améliorer les laboratoires de recherche en français et le recrutement de professeurs francophones en génie.

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Les quatre autres projets concernent l’Université d’Ottawa, avec notamment la création d’un carrefour d’excellence pour l’enseignement en français et l’aménagement d’espaces pour les programmes francophones des sciences de la santé. Un recrutement et de la formation à l’enseignement en français sont également envisagés.

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Le recteur de l’Université d’Ottawa, Jacques Frémont. Photo: Inès Lombardo, Francopresse.

«Des alliances» entre établissements sur la table

Dans le cadre de ce financement, le recteur de l’université Jacques Frémont serait en train de penser un «projet de réseautage» avec d’autres établissements francophones du pays, avec l’aide de l’Association des collèges et universités de la francophonie canadienne (ACUFC).

«Mais il est clair que l’Université d’Ottawa est partante pour faire des alliances avec tous les établissements qui le voudront, avec les programmes qu’on pourra mettre en commun. Avec la pandémie on est habitué à travailler à distance alors ça devient plus facile de mieux soutenir les établissements un peu partout au Canada», a-t-il indiqué.

postsecondaire
Martin Normand.

Martin Normand, directeur de la recherche stratégique et des relations internationales à l’ACUFC, a confirmé en entrevue après l’annonce: «Il y a une volonté de l’Université d’Ottawa de collaborer avec d’autres membres de l’ACUFC. C’est un appel inscrit dans le rapport des États généraux [sur le postsecondaire en contexte francophone minoritaire, NDLR]. Donc une part de cet effort pourra se diffuser dans l’ensemble du réseau.»

Pour l’ACUFC, il est logique que ce montant soit plus important pour l’Université d’Ottawa puisque c’est le plus gros établissement de son réseau.

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«C’est sûr qu’il peut agir comme leadeur et servir de levier pour renforcer tout le réseau d’établissements francophones à travers le pays. Mais il ne faut pas oublier que ce montant aujourd’hui provient en partie de l’appui du gouvernement fédéral aux établissements secondaires. Beaucoup d’entre eux ont déjà reçu leurs enveloppes pour développer des programmes en français», a rapporté Martin Normand.

En entrevue, la ministre Ginette Petitpas Taylor a promis «d’autres annonces pour le postsecondaire» pour les communautés de langues officielles en situation minoritaire.

Accès aux premiers cycles de tous les programmes

Ces 34,7 millions $ devrait permettre à l’Université d’Ottawa d’étendre d’ici deux à trois ans tous ses programmes francophones de premier cycle dans tous les domaines d’études.

L’établissement reste soumis à la Loi sur les services en français de l’Ontario pour tous ses secteurs, sauf celui du premier cycle des sciences. «C’est un trou dans notre couverture et désormais, on va avoir les moyens de boucher ce trou et d’avoir une offre intégrée dans tous les domaines», a assuré le recteur Jacques Frémont lors de l’annonce.

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