18 192 écrivains canadiens se partagent 14 799 642 $

Droit de prêt public

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Dans la bibliothèque de référence de Toronto, rue Yonge au nord de Bloor. Photo: archives l-express.ca
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Publié 23/02/2023 par Paul-François Sylvestre

Depuis plus de 35 ans, le programme du Droit de prêt public (DPP) verse aux écrivains canadiens une somme d’argent en reconnaissance de l’utilisation de leurs livres (imprimés, numériques et audios) dans les bibliothèques publiques du pays.

En 2023, ce sont 18 192 écrivains canadiens qui se partagent 14 799 642 $.

Cela représente 53 écrivains de plus que l’an passé, mais le total versé a baissé de 200 000 $. Le mot «écrivain» ici inclut les auteurs, les directeurs de rédaction, les traducteurs, les photographes, les illustrateurs et les narrateurs.

De la fiction aux essais

Les sommes sont versées pour des ouvrages dans les catégories suivantes: essai, fiction, poésie, théâtre, littérature jeunesse et ouvrage savant. Pour être admissibles, les livres doivent figurer dans une bibliothèque publique.

Le DPP échantillonne huit catalogues de bibliothèques pour chaque langue officielle. En 2022, 91 712 titres étaient admissibles, mais seulement 82 673 ont été trouvés.

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De 50 $ à 4 500 $

En raison du plus grand nombre de livres trouvés, la grille de paiement a de nouveau été légèrement réduite. Si le livre trouvé est inscrit depuis cinq ans ou moins, il rapporte 60,67 $. S’il est inscrit depuis 6 à 10 ans, ça donne 48,54 $. De 11 à 15 ans, ça vaut 42,47 $. Un titre inscrit depuis 16 à 25 ans rapporte 36,40 $ chaque fois qu’il est trouvé.

Le paiement minimum se chiffre toujours à 50 $. Le paiement maximum se maintient encore à 4 500 $. En 2022, le paiement moyen par auteur est 814 $ et le paiement médian est 402 $. Tout versement de plus de 500 $ est accompagné d’un relevé d’impôt T4A.

Charles Leblanc

Créée sous l’égide du Conseil des Arts du Canada, la Commission du Droit de prêt public établit les politiques et les critères du programme. Elle regroupe des auteurs, traducteurs, bibliothécaires et éditeurs francophones et anglophones de par le pays.

Chaque membre est nommé pour un mandat de quatre ans. L’écrivain Russell Wangersky, de Saskatoon, préside actuellement la Commission. Charles Leblanc, de Saint-Boniface, représente les écrivains francophones en milieu minoritaire.

«Une solution créative»

Le président rappelle que le DPP est «une solution créative que nous sommes privilégiés d’avoir au Canada». Grâce aux réseaux de bibliothèques, souligne-t-il, «plus de personnes que jamais auparavant bénéficient de notre travail créatif.»

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«Chaque année, en février, nous recevons un paiement pour compenser le fait qu’il y a certains livres que nous ne vendrons jamais puisqu’ils sont empruntés au lieu d’être achetés.»

À noter que tout nouveau titre admissible, publié entre le 1er janvier 2018 et le 1er mai 2023, peut être inscrit d’ici le 1er mai 2023, au plus tard.

Auteur

  • Paul-François Sylvestre

    Chroniqueur livres, histoire, arts, culture, voyages, actualité. Auteur d'une trentaine de romans et d’essais souvent en lien avec l’histoire de l’Ontario français. Son site jaipourmonlire.ca offre régulièrement des comptes rendus de livres de langue française.

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