«Les poèmes sont ma fenêtre et un autre visage» a déclamé la finaliste francophone des Voix de la poésie, Alice Blouin-Decoste, en récitant le poème de Louise Dupré Je ne trouve pas toujours. Et quelle fenêtre! La salle était comble ce jeudi 19 avril, au théâtre Isabel Bader de l’Université de Toronto, pour accueillir la finale du concours de récitation.
Créé en 2012, l’initiative Les voix de la poésie ne rassemblait à l’époque qu’une douzaine d’écoles, situées uniquement en Ontario. Cette édition 2018 a attiré 10 000 élèves venant de 1200 écoles canadiennes différentes. Une évolution impressionnante.
Les mots pour émouvoir et triompher
Les prestations des 24 élèves sélectionnés se sont enchaînées pour faire plier le jury de poètes. À la clé pour les champions des catégories bilingue, francophone et anglophone, un 1er prix de 5000$ et de l’argent pour la bibliothèque de leur école.
Si la finale se déroulait à Toronto, la demi-finale s’est faite en ligne et sur 10 000 candidatures. Une compétition rude s’est alors orchestrée pendant trois jours à Toronto entre les 24 finalistes. Armés de leurs mots, seuls trois compétiteurs de chaque catégorie se sont affrontés au Théâtre Isabel Bader.
Mais le but ne doit pas être que le prix à gagner, selon Johanne Blais, ancienne présentatrice de l’événement pendant cinq ans et membre du conseil d’administration des Voix de la poésie :