Le pape François a demandé pardon, cette semaine, pour «le mal commis» aux peuples autochtones du Canada. Et «en particulier, pour la manière dont de nombreux membres de l’Église et des communautés religieuses ont coopéré» lors de son allocution à Maskwacis, en Alberta.
Selon le doyen de la Faculté de théologie de l’Université Saint-Paul, Michel Andraos, les excuses du souverain pontife étaient justes. Mais il craint que l’Église canadienne ne soit pas outillée pour poser des gestes concrets vers la réconciliation.
Comment voyez-vous la venue du pape?
D’une façon générale, je pense que c’est une très bonne visite. C’est un geste symbolique qui est très important pour les peuples autochtones. Et qui fait quand même partie des demandes d’appel à l’action après le rapport final de la Commission de vérité et réconciliation (CVR).
C’est le résultat d’un processus très long – et malheureusement qui a été prolongé plus longtemps que nécessaire – par les évêques du Canada.
S’ils avaient fait ça tout de suite après la présentation du rapport final, les évêques auraient pu inviter le pape et il aurait pu venir l’été d’après. [Ce prolongement] a vraiment créé beaucoup de douleurs, tant pour les victimes des pensionnats que pour les peuples autochtones en général.