La violence dans le sport ne s’arrête pas avec les lignes de terrain; différentes formes de violence poursuivent les jeunes athlètes au quotidien. Les habitudes ont la vie dure dans un contexte où règne la loi du silence et où les pressions sont nombreuses.
Cette violence peut revêtir plusieurs formes. Des coups entre joueurs, un entraîneur agressif, des insultes de spectateurs; elle peut être psychologique, physique ou sexuelle.
Kristine Fortier, doctorante à la faculté des sciences de l’éducation de l’université Laval, a voulu évaluer le ressenti des jeunes athlètes face à cette violence; elle présentait ses résultats au récent congrès de l’ACFAS.
Les jeunes pratiquant avant tout pour le plaisir et pour passer du temps avec leurs amis sont beaucoup plus critiques: ils dénoncent cette violence.
Tandis que les jeunes qui visent la performance et la victoire la considèrent comme normale et inhérente à leur pratique. Ils se doivent même d’être agresseur pour ne pas être victime, un des jeunes confiant lors de l’étude: «mieux vaut être le marteau que le clou».