Vie privée et Services en français: rencontre de deux commissaires

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Les commissaires ontariens Patricia Kosseim (Information et Vie privée) et Carl Bouchard (Services en français). Photos: Soufiane Chakkouche, l-express.ca
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Publié 08/06/2025 par Soufiane Chakkouche

Le Collège Boréal a réuni dans ses locaux du quartier historique de la Distillerie à Toronto, ce mercredi 4 juin, deux commissaires francophones dans un événement qui se voulait informatif quant aux droits d’accès à l’information et aux services en français en Ontario.

Deux commissaires pour le prix d’un, c’est ce qu’a proposé le Collège Boréal. Il s’agit de Patricia Kosseim, commissaire à l’Information et à la Protection de la vie privée de l’Ontario (CIPVP), et de Carl Bouchard, commissaire aux Services en français (CSF) de la province.

À vrai écrire, il n’y avait pas de prix du tout, car l’évènement était gratuit pour le grand public, qui pouvait y assister en mode présentiel comme en mode virtuel. Une trentaine de personnes s’y sont déplacées.

Sur le fond, le but était de présenter successivement les rôles joués par les deux commissaires avant d’échanger avec le public autour des questions des droits d’accès à l’information et des services en français, le tout sous l’œil attentif d’Édith Dumont, lieutenante-gouverneure de l’Ontario.

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Les commissaires Patricia Kosseim et Carl Bouchard, avec la lieutenante-gouverneure de l’Ontario, Edith Dumont.

Sujets «vitaux»

Cette dernière n’a pas tardé à donner le ton. «Certes, j’ai un emploi du temps chargé, tout comme le vôtre, j’en conviens. Mais vous en conviendrez davantage l’importance d’avoir des rencontres comme celle-ci, tout simplement parce que les sujets qui nous rassemblent aujourd’hui sont fondamentaux, voire vitaux.»

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Toutefois, si c’est le Collège Boréal qui a accueilli cet évènement, l’initiative n’est nullement la sienne, comme l’explique au micro de l-express.ca Gilles Marchildon, directeur du campus du Collège Boréal à Toronto:

«Ce n’est pas notre initiative. Ce sont les deux bureaux des commissaires qui l’ont eu. Ceci étant dit, on est ravi de les accueillir parce que cela tombe tout à fait dans notre mandat d’éducation, qui se traduit par la volonté d’assurer une meilleure information auprès du grand public.»

À en croire Carl Bouchard, la démarche est plutôt celle de Patricia Kosseim. «La commissaire Kosseim m’a offert la possibilité de collaborer sur un évènement conjoint pour unir les francophones. Elle voulait vraiment faire un lien avec la population francophone de l’Ontario pour parler des services que nous offrons.»

«Tant qu’à parler des droits, c’était important pour moi d’inclure la partie francophone, parce que son institution est aussi assujettie à la Loi sur les services en français. De plus, on est aussi des collègues au sein de l’Assemblée législative.»

Une volonté de se rapprocher des francophones

Des propos que la commissaire Kosseim corrobore. «C’est depuis que j’ai commencé mon mandat que j’ai voulu rejoindre la communauté francophone de l’Ontario pour la sensibiliser à ses droits, à l’accès à l’information et à la protection de la vie privée.»

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Par ailleurs, si à première vue le lien entre les deux bureaux ne saute pas aux yeux, il existe bel et bien, comme le souligne Patricia Kosseim. «Le lien réside d’abord dans le fait que nous sommes deux bureaux indépendants de l’Assemblée législative. On défend aussi des droits, qu’il s’agisse des droits linguistiques ou des droits à l’accès à l’information et à la protection de la vie privée, et on le fait au moyen de l’éducation proactive, des recommandations, des enquêtes ou des plaintes. Nous avons donc beaucoup en commun.»

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Les commissaires ontariens Patricia Kosseim (Information et Vie privée) et Carl Bouchard (Services en français).

Les plaintes n’ont de cesse d’augmenter

Quant aux incontournables données, les interventions n’ont pas forcément mis l’accent sur les chiffres respectifs des deux commissariats. Le rapport annuel 2024 du CIPVP ne sera publié que dans quelques jours, mais on nous révèle qu’il y a eu plus de 3600 plaintes reçues en 2024 pour cet organisme, soit une augmentation de 15% par rapport à 2023, et de 40% par rapport à 2022.

Même constat pour le CSF, qui a enregistré 395 cas entre le 1er octobre 2023 et le 30 septembre 2024, en hausse de 2,3% par rapport à l’exercice précédent, et de 43% par rapport à celui de 2022.

Voilà pour la grande histoire! Quant à la petite, à l’instar de la lieutenante-gouverneure de la province, la commissaire à l’Information et à la Protection de la vie privée de l’Ontario est la première femme bilingue à occuper ce poste… et elles étaient réunies sous le même toit!

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