L’explosion des médias voués à la vérification des faits — et le succès populaire de certains d’entre eux — témoigne d’un besoin, chez une partie du public, de mettre de l’ordre dans la surdose d’information.
Mais en certaines circonstances, il est également possible au public et aux vérificateurs de se parler. Trois cas présentés au congrès Global Fact 5 tenu du 20 au 22 juin à Rome.
200 réponses par mois
Désormais, «nous ne vérifions que ce que les gens nous demandent de vérifier», résume la journaliste Pauline Moullot, du service français CheckNews. Il s’agissait à l’origine de la rubrique Désintox du quotidien Libération, née d’une expérience de vérification des déclarations des candidats aux élections.
Libération lui a donné une orientation nouvelle en septembre 2017: uniquement répondre aux questions du public. Ce qui va des demandes de vérification proprement dites jusqu’aux questions d’information sur tous les sujets possibles et imaginables.
8000 questions reçues depuis 10 mois, 1600 «réponses uniques» publiées. Ils étaient trois journalistes, ils sont maintenant huit, a expliqué Moullot. «Les réponses vont de quelques mots à quelques milliers de caractères» et le temps nécessaire pour en écrire une va de quelques heures à, dans un cas… six mois.