Une trentaine d’œuvres de York Wilson offertes à l’AfT

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Publié 06/07/2015 par Manon Bodel

La saison d’expositions à l’Alliance française s’achève en beauté. Ayant bénéficié d’une généreuse donation d’œuvres d’art de la part de la Fondation York Wilson, l’établissement en a profité pour exposer les travaux de l’artiste canadien de manière assez inhabituelle.

En effet, au lieu de les présenter dans la galerie Pierre Léon, l’Alliance française a décidé d’inviter le public à parcourir ses locaux à la recherche des œuvres de York Wilson. Bureaux du personnel, salles de classe, couloirs… Toutes les pièces accueillent au moins l’une des 34 œuvres de l’artiste que Barbara Mitchell, directrice des collections et donations de la Fondation York Wilson, a commentées.

Né à Toronto de parents britanniques venus immigrer dans la métropole, York Wilson a commencé sa carrière comme artiste designer au studio Bridgen, sous la direction de Charles Comfort, avant de collaborer pour le célèbre studio Sampson-Matthews sous la direction artistique d’A.J. Casson.

Il décide de travailler de manière indépendante dans les années 1940 et entame alors une carrière de peintre.
Ses œuvres s’inspirent du réalisme et l’artiste multiplie les expositions à succès. Son style évolue suite à son voyage au Mexique, à San Miguel de Allende, en 1949, en passant à l’abstraction.

À partir des années 1960, York Wilson décide de s’installer à Paris avant de commencer un tour du monde.
Des années 1940 au début des années 1980, c’est l’ensemble de la carrière de l’artiste qui est représenté sur les murs de l’Alliance française. Les peintures exposées représentent l’évolution de son style au fil du temps – et surtout sa passion pour la francophonie.

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«York Wilson avait deux influences: Paris et le Mexique. Il a vécu en France pour une courte période et aimait profondément Paris. C’était un artiste ontarien anglophone et par cette donation, je voulais faire connaître son amour de la France et de la culture francophone», explique Barbara Mitchell, en entrevue à L’Express.

«Barbara Mitchell a voulu offrir à l’Alliance française une collection d’œuvres retraçant la vision de la France et de la francophonie de l’artiste. Nous avons reçu des tableaux ainsi que l’ensemble des droits et même une donation financière. Nous avons alors décidé de mettre la collection en valeur en la disposant sur l’ensemble des murs de l’Alliance», ajoute Thierry Lasserre, directeur de l’Alliance française.

Les œuvres n’ont pas été placées au hasard. Une commissaire d’exposition torontoise a aidé l’établissement à les classer par thèmes et par époques. On retrouve, par exemple, ses croquis de L’oiseau qui n’existe pas, la thématique de la musique, ainsi que les lumières vives de l’Égypte à travers Cairo.

Pour l’instant, l’exposition demeure en permanence à l’Alliance française mais l’établissement n’exclut pas de prêter les œuvres à des musées ou à des lieux d’art qui en feraient la demande. «Une œuvre doit être vivante et ce sont les prêts qui la font voyager et la rendent accessible», commente Thierry Lasserre.

La Parisienne selon Jeff Jackson

Par ailleurs, en plus des travaux de York Wilson, l’Alliance française accueille également des œuvres de Jeff Jackson jusqu’au 30 août.

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Le public est invité à venir admirer ses tableaux, inspirés de scènes et de femmes parisiennes, ainsi que ses dessins, sélectionnés parmi les carnets de l’artiste des dix dernières années.

«Je suis allé pour la première fois à Paris en 1984, pour y travailler en tant qu’illustrateur. J’ai été frappé par la beauté de la ville à chaque coin de rue : les bâtiments, les parcs et les femmes bien sûr. Il me semblait être en compagnie d’une belle femme, partout où je marchais. Pour moi, Paris est une femme.»

Jeff Jackson a étudié à l’École d’Architecture de l’Université de Waterloo et à l’OCAD, l’école d’art et de design de l’Ontario. Son travail a été exposé dans les galeries de Tokyo, Paris, New York, Toronto.

Deux artistes, un amour commun pour la France, cette double exposition à l’Alliance française offre au public une façon unique d’explorer deux visions de la culture francophone.

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