Une première cohorte de profs bénévoles pour l’UOF

Représentation d'une future Université de l'Ontario français au centre-ville de Toronto (image extraite d'une vidéo promotionnelle de l'UOF).
Partagez
Tweetez
Envoyez

Publié 09/05/2019 par François Bergeron

L’Université de l’Ontario français (UOF) vient de nommer une première cohorte de sept professeurs associés (bénévoles): les sociologues Laura Bisaillon et Caroline Joly, la linguiste Emmanuelle Le Pichon-Vorstman, l’économiste et pédagogue Stacy Churchill, l’artiste numérique Philippe Blanchard et les gestionnaires Cara Krezek et Alain Do Bi.

Recommandés par le recteur par intérim Normand Labrie (qui quitte son poste à la fin juin), ces nominations ont été entérinées par le Conseil de gouvernance présidée par Dyane Adam.

Université de l'Ontario français
Dyane Adam

«Leurs contributions viendront façonner notre vision en enseignement supérieur en français au bénéfice des francophones et des francophiles en Ontario, au Canada et à l’international», dit-elle.

Expertises variées

Ces premiers professeurs associés cumulent des expertises et des expériences variées. Certains d’entre eux sont des collaborateurs de la première heure qui ont contribué à définir les orientations de l’UOF. D’autres viennent s’ajouter à l’équipe alors que l’UOF «progresse dans son offre d’activités académiques», malgré l’arrêt de son financement par le gouvernement provincial en novembre dernier.

Comme récemment le vice-recteur Jason Luckerhoff, de l’Université du Québec à Trois-Rivières, ces experts restent à l’emploi de leurs institutions respectives: les universités de Toronto, OCAD et Brock, ainsi que le Conseil de la coopération de l’Ontario et le Réseau en immigration francophone du Centre-Sud-Ouest.

Publicité

Bientôt des certificats?

Certains d’entre eux continueront de plancher sur les futurs programmes de l’UOF, d’autres sur des projets plus immédiats comme des certificats qui pourraient être offerts dès l’an prochain, précise Normand Labrie à L’Express. «Nous ne pouvons pas faire approuver nos quatre premiers baccalauréats, encore moins les offrir à des étudiants, mais la loi nous permet de créer des certificats.»

En effet, si le financement de l’UOF est stoppé, la loi qui a créé l’institution en 2017 n’a pas été abolie et reste en vigueur. La charte de l’UOF lui permet de poursuivre certaines activités académiques qui ne nécessitent pas de financement ou d’approbation officielle.

De plus, un octroi fédéral de 1,9 million $ lui permet d’entretenir son petit bureau (dans les locaux de TFO) et de développer le «Carrefour francophone» torontois dont l’université devait être le coeur.

Les disciplines décloisonnées

Les sept nouveaux «professeurs associés» se disent heureux de pouvoir contribuer à la fondation de l’UOF et «travailler de pair avec francophones et francophiles du monde entier» (Laura Bisaillon). «L’UOF est la pièce qui manquait pour parfaire un système par et pour les Franco-Ontariens de toutes origines» (Stacy Churchill). «Il me tenait à coeur de travailler dans mon domaine, les arts numériques en langue française» (Philippe Blanchard).

Caroline Joly exprime sa volonté de «participer à un projet éducatif qui décloisonne les disciplines et qui, par son approche plurielle, permettrait aux étudiantes et étudiants de véritablement appréhender la complexité du monde actuel et d’innover sur le plan économique, social et environnemental».

Publicité
Université de l'Ontario français
Normand Labrie

«Dernièrement, Toronto a vu l’intensification de sa population francophone», explique Emmanuelle Le Pichon–Vorstman. «Il en résulte un besoin croissant de professionnels capables de travailler en français et dans les langues additionnelles des nouveaux arrivants. L’Université de l’Ontario français répond à cette demande.»

«L’UOF ouvre tout simplement de nouvelles perspectives pour nos jeunes» (Alain Do Bi). «Chaque détail de l’université, de la pédagogie à la conception de la salle de classe, a été façonné avec un soin particulier pour optimiser l’expérience des étudiants» (Cara Krezek).

Quatre grands axes

L’Université de l’Ontario français «issue du 21e siècle» (c’est son slogan) entend offrir des cours développant les compétences de ses étudiants dans les secteurs transdisciplinaires des «environnements urbains», des «cultures numériques», de la «pluralité humaine» et de l’«économie mondialisée»: ses quatre premiers baccalauréats.

Advenant le rétablissement de son financement par la province, l’UOF proposerait aussi «des programmes de type professionnel dans les domaines de l’éducation, de la pédagogie, du droit, de la santé et des services sociaux, et du perfectionnement linguistique en français».

Auteur

  • François Bergeron

    Rédacteur en chef de l-express.ca. Plus de 40 ans d'expérience en journalisme et en édition de médias papier et web, en français et en anglais. Formation en sciences-politiques. Intéressé à toute l'actualité et aux grands enjeux modernes.

Partagez
Tweetez
Envoyez
Publicité

Pour la meilleur expérience sur ce site, veuillez activer Javascript dans votre navigateur