Jason Luckerhoff lancera les premiers programmes académiques de l’UOF

L'Université de l'Ontario français «existe» mais, comme on s'en doutait, n'ouvrira pas «dans sa forme prévue» en 2020.
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Publié 26/04/2019 par François Bergeron

L’Université de l’Ontario français (UOF) vient de nommer le professeur Jason Luckerhoff au poste de vice-recteur au développement des programmes et des savoirs pour un mandat d’un an à partir du 1er juin 2019.

Le professeur Luckerhoff se joindra à l’équipe de l’UOF «grâce à une entente de collaboration et de partage» entre le réseau de l’Université du Québec, l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) et l’UOF.

Autrement dit: il n’est pas payé par l’UOF, puisque le gouvernement de l’Ontario a éliminé, le 15 novembre, le financement prévu pour la nouvelle université franco-ontarienne, qui était à la recherche d’un édifice au centre-ville de Toronto dans le but d’accueillir ses premiers étudiants en 2020.

Jason Luckerhoff

2020, date symbolique

C’est toujours l’objectif affiché en page d’accueil de son site web (pour faire honte au gouvernement conservateur de Doug Ford?), mais la présidente Dyane Adam confirme à L’Express que «l’UOF n’ouvrira pas dans sa forme prévue en 2020».

Le gouvernement fédéral a lancé une bouée de sauvetage d’1,9 million $ à l’UOF au début de l’année, qui permet d’entretenir un secrétariat et un noyau de planificateurs, mais l’UOF telle qu’on la conçoit a besoin d’au moins 80 millions $ pour ses quatre premières années.

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Activités académiques avant 2020

M. Luckerhoff est titulaire d’un doctorat en communication et en éducation de l’Université Laval. Il est professeur titulaire en communication et culture ainsi que chef de section et responsable des programmes de maîtrise et de doctorat en communication à l’UQTR.

Université de l'Ontario français
Dyane Adam

Il a participé aux travaux du Conseil de planification pour une université de langue française en 2017. Il est demeuré, depuis, un collaborateur proche de l’UOF et il est cofondateur et codirecteur de la revue Enjeux et société avec le recteur par intérim Normand Labrie.

Dans le cadre de ses fonctions avec l’UOF, le professeur Luckerhoff veillera au lancement des premiers programmes académiques et au développement de la recherche – en partenariat avec une autre institution dont l’identité sera dévoilée bientôt – notamment en accueillant des postdoctorants et en établissant des collaborations en recherche.

«On commencera donc certaines activités académiques avant 2020», indique Dyane Adam.

Université de l'Ontario français
Normand Labrie

Un vice-recteur, mais pas de recteur

«Par sa vision globale et stratégique, son profond engagement ainsi que ses grandes qualités d’innovateur, le professeur Luckerhoff représente la personne toute désignée pour coordonner les programmes académiques», rajoute Normand Labrie, le recteur par intérim.

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Ce dernier retourne à OISE (l’institut des sciences de l’éducation de l’Université de Toronto) le 1er juillet en tant que doyen des programmes.

L’UOF aura donc un vice-recteur, mais pas de recteur, confirme Dyane Adam. C’est elle et son conseil de gouvernance qui récupéreront des fonctions normalement dévolues à un recteur.

Auteur

  • François Bergeron

    Rédacteur en chef de l-express.ca. Plus de 40 ans d'expérience en journalisme et en édition de médias papier et web, en français et en anglais. Formation en sciences-politiques. Intéressé à toute l'actualité et aux grands enjeux modernes.

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