Une odyssée acadienne au TfT

Le long voyage de Pierre-Guy B.

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Publié 20/10/2015 par Constance Longobardi

Le rideau du Théâtre français de Toronto s’ouvre le 28 octobre sur sa 48e saison avec Le long voyage de Pierre-Guy B., deuxième volet d’une trilogie acadienne. Aux manettes du spectacle, deux Acadiens, Christian Essiambre, comédien, Pierre-Guy Blanchard, musicien, et le Québécois de parents espagnols Pierre Soldevila, metteur en scène.

Le premier volet, Les trois exils de Christian E., avec Christian seul en scène, avait été présenté à Toronto en novembre 2012. Cette année, Blanchard s’est ajouté à Essiembre et Soldevila. «Ce n’est pas une suite. Les deux histoires sont très différentes», précise le musicien.

«Le concept est de travailler avec une nouvelle personne pour chaque spectacle. Ces mondes se fracassent, se complètent, s’affrontent», explique Christian Essiambre.

«Nous nous sommes donnés beaucoup de temps. Philippe et Christian me posaient des questions et moi, je racontais. Mes anecdotes n’étaient pas toujours très intéressantes alors je leur ai aussi posé des questions. C’est une thérapie de groupe», souligne Pierre-Guy Blanchard.

Après un processus de création de trois ans, la pièce met en lumière le parcours d’un grand voyageur passé notamment par la Bosnie et la Turquie. «C’est l’histoire d’un gars qui revient au Canada, où ses parents l’accueillent dans une petite maison au bord de l’eau. Son ami Christian le rejoint», raconte Pierre-Guy Blanchard.

Une fiction biographique

Fiction? Réalité? Les deux s’entremêlent. «C’est assez spécial de se jouer soi-même sur scène. Pour se protéger, il faut utiliser la fiction. Est-ce vrai ou faux? J’aime me donner cette liberté-là», explique Pierre-Guy Blanchard.

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Au cœur de la pièce, la musique: «Elle a une place importante, mais le spectacle n’est pas un musical, avertit l’artiste. Je joue l’ambiance sonore en direct, sur scène. J’improvise. Il y a quelque chose de très organique. Chaque soir, c’est un défi à recommencer.»

Christian Essiambre ne manque pas de souligner les qualités de son partenaire: «Pierre-Guy est une bête de scène. Ce gars a plusieurs cordes à son arc. Il danse, joue de la musique… Et puis, c’est un personnage très particulier. On s’amuse beaucoup à le découvrir.»

Une trentaine de représentations du Long voyage de Pierre-Guy B. ont déjà été données. «Les retours sont très positifs. Le public est agréablement surpris. Mais peu importe s’il aime ou pas… J’ai tellement appris! Ce n’est seulement la création d’une pièce de théâtre. C’est aussi une évolution en tant qu’être humain. C’est satisfaisant d’en sortir grandi», commente Christian Essiambre.

Alors que les représentations s’enchaînent, le troisième volet est déjà en préparation. «On commence à le débroussailler», indique Christian Essiambre. Un projet encore secret. Seule certitude: un nouvel artiste contera son histoire.

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