Le rideau du Théâtre français de Toronto s’ouvre le 28 octobre sur sa 48e saison avec Le long voyage de Pierre-Guy B., deuxième volet d’une trilogie acadienne. Aux manettes du spectacle, deux Acadiens, Christian Essiambre, comédien, Pierre-Guy Blanchard, musicien, et le Québécois de parents espagnols Pierre Soldevila, metteur en scène.
Le premier volet, Les trois exils de Christian E., avec Christian seul en scène, avait été présenté à Toronto en novembre 2012. Cette année, Blanchard s’est ajouté à Essiembre et Soldevila. «Ce n’est pas une suite. Les deux histoires sont très différentes», précise le musicien.
«Le concept est de travailler avec une nouvelle personne pour chaque spectacle. Ces mondes se fracassent, se complètent, s’affrontent», explique Christian Essiambre.
«Nous nous sommes donnés beaucoup de temps. Philippe et Christian me posaient des questions et moi, je racontais. Mes anecdotes n’étaient pas toujours très intéressantes alors je leur ai aussi posé des questions. C’est une thérapie de groupe», souligne Pierre-Guy Blanchard.
Après un processus de création de trois ans, la pièce met en lumière le parcours d’un grand voyageur passé notamment par la Bosnie et la Turquie. «C’est l’histoire d’un gars qui revient au Canada, où ses parents l’accueillent dans une petite maison au bord de l’eau. Son ami Christian le rejoint», raconte Pierre-Guy Blanchard.
Une fiction biographique
Fiction? Réalité? Les deux s’entremêlent. «C’est assez spécial de se jouer soi-même sur scène. Pour se protéger, il faut utiliser la fiction. Est-ce vrai ou faux? J’aime me donner cette liberté-là», explique Pierre-Guy Blanchard.