Une nouvelle place pour manger en français à Toronto

Un bistro comme dans le temps

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Publié 14/12/2010 par Guillaume Garcia

La crêperie La Bréhendaise a fermé ses portes voilà quelques semaines, mais elle a vite trouvé un remplaçant. Le Bistro Lafayette a ouvert il y a de ça trois semaines et compte déjà plusieurs habitués. La recette, ici on est comme à la maison! Aux fourneaux, Jean-Pierre Boué, président de l’ACFO, et désormais propriétaire du restaurant avec Nadia Moalic. C’est pour lui un rêve qui se réalise, mais attention, ne croyez pas qu’il découvre la cuisine, monsieur a ses secrets!

Lorsque l’on pénètre dans le Bistro Lafayette, l’impression étrange de ne plus être à Toronto vous envahit. Pourtant, à peine une dizaine de mètres séparent la ligne de streetcar de l’entrée du restaurant.

Les chaises sont en bois, grattées et dépareillées, des tableaux de tous genres ornent les murs, avec de magnifiques clichés pris sur le tour de France, où l’on voit les coureurs fumer des clopes et boire du rouge! Un banc d’église sert de banquette et au milieu de ce décor trône le cuistot, Jean-Pierre Boué.

Ceux qui connaissent le bonhomme ne seront pas surpris de le voir cuisiner: il a deux passions, le foot et la bonne bouffe.

Très ami avec Nadia Moalic, il se font souvent découvrir des recettes et des plats, chez l’un ou chez l’autre. De discussions en discussions, le vin aidant, ils décident d’ouvrir leur bistro. Les démarches ont failli aboutir pour un emplacement vers King et Church mais finalement, c’est en lieu et place de la crêperie La Bréhendaise qu’ils ouvriront le Bistrot Lafayette.

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Au menu, que du bon et sans chichi. De la soupe gratinée à l’oignon, du boeuf bourguignon, une assiette scandinave, une soupe de poisson, de la bouillabaisse, de la ratatouille, des côtes d’agneau, mais aussi des linguines au foie gras, de la salade et canard confit…

Jean-Pierre s’est chargé avec Nadia de concocter le menu et ils ont d’abord choisi ce qu’ils aimaient, en tentant de l’adapter aux goûts culinaires des Canadiens, donc exit le ris de veau par exemple!

En dessert, la tarte tatin est travaillée par Jean-Pierre, dont la recette a été validée par la ligue de défense de la vraie tarte tatin.

J’ai personnellement pu goûter à la salade frisée accompagnée d’oeufs pochés et de bacon, entrée suivie par un boeuf bourguignon mijoté qui frisait la perfection, repas qui s’est conclu par une tarte tatin très réussie.

Composé d’une équipe de serveurs qui se relaient, d’un cuisinier adjoint, de Jean-Pierre et de Nadia, le Bistro Lafayette doit se faire une place dans le paysage chargé de Queen Ouest.

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L’univers artistique omniprésent peut apporter une bonne manne de clients et Jean-Pierre fait déjà des efforts pour se mettre au goût du jour.

Il a ajouté il y a peu un plat veggan, avec aucun ingrédient issu d’un animal. Il n’y a que des légumes et du riz, qui se marient pour faire un curry de légumes.

La soupe gratinée à l’oignon semble déjà faire des émules et les clients reviennent pour y regoûter.

Situé au 942 rue Queen Ouest, le Bistro Lafayette espère que les francophones de Toronto viendront découvrir ce chaleureux endroit qui rappellera à certains des souvenirs d’enfance. Et oui, même à Paris les vrais bistros ne sont plus nombreux.

Auteur

  • Guillaume Garcia

    Petit, il voulait devenir Tintin: le toupet dans le vent, les pantalons retroussés, son appareil photo en bandoulière; il ne manquait que Milou! Il est devenu journaliste, passionné de politique, de culture et de sports.

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