Il y a cinq ans, l’Université de Toronto à Mississauga se dotait d’un nouveau plan directeur pour accommoder une population de 12 000 étudiants. Il était requis que les travaux d’expansion protègent le site largement boisé du jeune campus. Depuis, plusieurs pavillons ont été érigés ou sont en cours de construction, et la plupart se font remarquer pour leur qualité architecturale.
La résidence Erindale Hall a valu aux architectes Baird Sampson Neuert le prix du Gouverneur Général pour l’année 2006, la plus haute récompense pour une œuvre d’architecture au Canada. À son tour, le CTC (Communication, Culture, Technology) apparaît comme un candidat probable à ce prix. En attendant, ce pavillon vient de mériter aux architectes montréalais Saucier + Perrotte un prix de l’Ordre des architectes du Québec.
Dans leur démarche créatrice, ces architectes, dont à peu près chaque œuvre nouvelle se distingue par son originalité, exploitent le concept du cheminement. Ce peut être le cheminement physique ou le cheminement intellectuel.
Le Perimeter Institute for Theoretical Physics à Waterloo, par exemple, est la traduction dans l’espace de la recherche scientifique où le cerveau rassemble des données nombreuses et les soumet à une grille analytique dans l’espoir d’aboutir à une découverte. La ligne ou un réseau de lignes se trouve donc au principe du processus créatif.
À Mississauga, les architectes étaient avantageusement servis par un programme où entraient en jeu plusieurs éléments reposant sur la ligne. On leur demandait d’établir un couloir de communication entre le coeur du campus, qu’est le South Building, et la nouvelle bibliothèque en cours d’achèvement. Leur pavillon devait en outre longer une des voies principales, la Middle Road, qui à son tour borde un boisé.