Le stress et la faim: ce sont deux des facteurs qui peuvent laisser une empreinte sur les gènes d’une personne après sa naissance — et du coup, avoir un impact à long terme sur sa santé. Sachant cela, pourrait-on établir un lien entre une crise économique et notre ADN?
La question s’inscrit dans ce qu’on appelle l’épigénétique: il s’agit de la science, relativement récente, qui étudie les mécanismes capables de modifier les gènes, de manière temporaire ou définitive.
Et au cours des deux dernières décennies, la liste des mécanismes en question qui ont été identifiés par toutes sortes d’études n’a cessé de grossir.
Vieillissement accéléré
Il serait donc logique de croire que certaines périodes historiques plus difficiles puissent avoir un impact détectable sur notre code génétique.
Dans une recherche publiée le 8 novembre, deux chercheuses de l’Université de Californie et de l’Université du Wisconsin écrivent que les cellules des gens nés pendant la grande crise des années 1930 montrent des signes de «vieillissement accéléré».