Un tremplin pour le cinéma francophone

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Publié 16/02/2010 par Vincent Muller

«La plus grande école c’est le plateau de tournage et la salle de montage», selon Anne-Marie Rocher, productrice du studio Ontario et Ouest de l’Office National du Film (ONF) qui lance cette année la quatrième édition de son concours Tremplin. Ce concours permettra aux lauréats de réaliser un court métrage documentaire dans des conditions professionnelles.

À travers ce concours, l’ONF veut encourager la production cinématographique auprès des communautés francophones hors Québec. Créé en 2005 par le studio Acadie de l’ONF, le concours Tremplin s’étend aux régions desservies par le Studio Ontario et Ouest en 2006 et devient donc pancanadien, ou presque puisqu’il est destiné à encourager le cinéma francophone hors Québec.

«Généralement on s’adresse à une relève jeune, de l’université qui a fait un premier film ou réalisé des projets dans un domaine connexe, le théâtre ou la photographie par exemple, mais on ne sélectionne pas par rapport à l’âge, on a déjà eu des soumissions de personnes ayant une cinquantaine d’années», explique Anne-Marie Rocher.

«Le nombre de soumissions est illimité», indique la productrice du Studio Ontario et Ouest basé à Toronto, «en 2009 on en a eu une soixantaine». Pour soumettre un projet, les personnes intéressées doivent envoyer un synopsis de 2 à 3 pages, une lettre de présentation, un curriculum vitae et éventuellement une copie d’un film qu’ils ont réalisé.

Sujets «assez forts»

«On en choisit environ six, ça peut-être un peu plus ou un peu moins selon les projets qu’on étudie. Beaucoup n’ont pas encore réalisé de projet, mais on regarde le profil de la personne pour s’assurer qu’elle est capable de dialoguer avec les professionnels de l’ONF», précise Anne-Marie Rocher.

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Si les thèmes sont libres, les cours métrages doivent être tournés au Canada, en français, et les sujets doivent «être assez forts pour aller au-delà d’un simple reportage», selon la productrice qui continue: «Il doit aussi y avoir une dimension un peu personnelle, qui montre la vision du réalisateur par rapport au sujet. C’est un documentaire de type ONF, avec une aspect cinématographique.»

Une fois les candidats sélectionnés, ceux-ci ont 8 à 10 semaines pour écrire leur script et le redéposer devant le jury. Les meilleurs pourront alors produire leur documentaire avec l’aide de professionnels de l’ONF.

Cette année les ateliers, qui se déroulent à Toronto, comportent une nouveauté: en plus du volet scénarisation, ils proposent un volet réalisation qui permettra aux finalistes de travailler avec un directeur de la photographie, un compositeur de musique et également d’apprendre à réaliser des entrevues avec les personnages de leurs documentaires.

Ainsi, même s’ils ne pourront pas tous produire leur documentaire, cet atelier aura permis aux participants d’acquérir une expérience avec des professionnels qui ne pourra que leur être bénéfique: «la plus grande école c’est le plateau de tournage et la salle de montage», affirme Anne-Marie Rocher.

Nombreux critères

Concernant certaines des raisons qui peuvent empêcher un documentaire d’être produit la productrice explique que «parfois l’histoire est bonne, les personnages aussi, mais les enjeux ne sont pas assez pertinents, parfois tout est bon mais le personnage sujet du documentaire ne souhaite plus participer».

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Les documentaires réalisés en 2007 et 2008, au nombre de 11, ont été acquis par le réseau régional hors Québec de Radio-Canada et ont été diffusés pour la première fois en avril 2009.

Depuis 2009 les soumissions sont ouvertes pour une deuxième œuvre et cette année exceptionnellement le Studio Acadie de l’ONF ne participe pas.

Les personnes intéressées ont jusqu’au 4 mars pour soumettre leur candidature et peuvent voir les détails du concours sur www.onf.ca/tremplin

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