Un ticket pour rire au Théâtre Étienne-Brûlé

Un «pâté de campagne» savoureux… pour les spectateurs

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Publié 19/04/2016 par Harriet Vince

Pour sa 21e édition, le Théâtre Étienne Brûlé (de l’école secondaire torontoise du même nom) présente la pièce Pâté de campagne, de Josée Fortier et François Camirand, dont la mise en scène sera encore une fois assurée par le fondateur de la troupe d’élèves, l’enseignant Luc Bernier.

Gros succès à chaque fois, cette tradition étudiante attire de nombreuses écoles françaises et d’immersion pour huit représentations. Un neuvième spectacle est offert au grand public le vendredi 29 avril à 20h, le seul qui ne soit pas encore à guichet fermé.

Grâce à aux entrées vendues – plus de 3200 billets cette année – l’événement s’autofinance.

«Cette initiative est apparue, en 1994, lorsque les enseignants de l’école devaient trouver des activités parascolaires durant l’année», raconte Luc Bernier. «J’ai décidé de monter une pièce qui a rendu les élèves tellement heureux que c’est devenu une tradition.»

Pâté de campagne est l’histoire d’un couple qui achète une maison de campagne et la transforme en auberge. Mais les aubergistes se retrouvent entourés d’un personnel incompétent, voire pas très intelligent, dont une soi-disant cuisinière! Toutefois, ce n’est que le début de leurs aventures, puisqu’ils attendent la visite d’un critique influent qui doit venir incognito évaluer leur pension.

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Cette pièce de boulevard, faite de rebondissements comiques, permet de faire jouer quatorze acteurs en herbes. Une autre bonne quinzaine d’autres jeunes sont impliqués dans le support technique: coiffure, maquillage, décoration de l’auberge, etc.

«Depuis trois ans, je choisis la pièce de théâtre en fonction des acteurs, plutôt que l’inverse», précise Luc Bernier. «Et pour participer à la pièce, il ne faut pas forcément faire partie de mon cours de théâtre». Tous les élèves de l’école sont donc considérés.

«On va jouer dans une vraie auberge, c’est de la grosse production étudiante», s’enthousiasme-t-il. Le décor a d’ailleurs été construit par un vrai entrepreneur en construction, Charles Sanders, qui a réalisé plusieurs décors du Théâtre Étienne-Brûlé au fil des années.

Luc Bernier souligne aussi l’aide que lui a apportée Julie Nadia Rancourt, un enseignante d’art visuel. «Julie a peint et aménagé, parfois qu’à 23h du soir, le décor construit par Charles Sanders. Je n’aurais pas pu faire le spectacle sans elle.»

Ce passionné devenu professeur de théâtre raconte que son objectif est de terminer sa carrière avec la 25e édition de spectacle à l’école Étienne-Brûlé.

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«Ces performances sont des expériences uniques dans un environnement professionnel. Je partage avec les jeunes les rudiments du métier, et quelques-uns de mes anciens élèves sont maintenant dans le milieu du théâtre», se réjouit-il.

«Je fais ces spectacles par passion, pour les jeunes et pour la francophonie des jeunes.»

«Tous ces jeunes qui viennent d’écoles d’immersion pour rire en français. C’est un bon moyen de donner le goût à la langue et cela fait plaisir aux enseignants dont les élèves sont très heureux de venir.»

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