Un rapport, dévoilé ce jeudi 26 mai, révèle que les journalistes et travailleurs de l’industrie de l’information au Canada subissent des niveaux élevés de stress et de blessures professionnelles.
L’étude est basée sur un sondage mené du 1er novembre au 18 décembre 2021 par Matthew Pearson, professeur de journalisme à l’Université Carleton, et Dave Seglins, journaliste d’enquête à CBC News. Le Forum canadien du journalisme sur la violence et les traumatismes et l’Association canadienne des journalistes sont partenaires de ce sondage.
Journalistes épuisés
L’étude soutient que le harcèlement croissant des travailleurs des médias, la covid, la charge de travail, l’insécurité de l’emploi – et une certaine culture du travail qui néglige la santé des employés – entraînent des taux élevés d’anxiété, de dépression, d’épuisement professionnel et de blessures liées à des traumatismes.
Sur 1251 réponses volontaires, 69% des travailleurs des médias disent souffrir d’anxiété et 46%, de dépression. Les deux tiers sont affectés négativement par les reportages explicites et dérangeants. Et 80% ont souffert d’épuisement professionnel résultant d’une couverture traumatisante.
Confrontés à du harcèlement en ligne et sur le terrain, les travailleurs des médias ont rapporté à 56% avoir été victimes de harcèlement et de menaces en ligne. 35% disent avoir été victimes de harcèlement sur le terrain.