Point besoin de présenter Agatha Christie (1890-1976). Elle est connue dans le monde entier, tout comme son détective Hercule Poirot qui figure dans 33 romans et 52 nouvelles ou sa Miss Marple qu’on trouve dans 12 romans et 20 nouvelles. La célèbre romancière vient de refaire surface dans une histoire qui a tous les traits d’une autobiographie. L’auteure Brigitte Kernel signe Agatha Christie, le chapitre disparu et note avant le premier chapitre que «Ceci est une histoire vraie. Mais ceci est un roman.»
L’histoire est écrite au «je» et Agatha Christie nous raconte ce qui s’est passé du 3 au 14 décembre 1926. Pendant ces dix jours, elle a disparu et a tenté de se suicider suite à la demande de divorce de son mari, le colonel Archibald Christie, qui voulait épouser sa secrétaire Nancy Neele.
Dans la vraie vie, le divorce a eu lieu, tout comme le mariage avec Neele. Ce que l’auteure Brigitte Kernel invente, c’est ce qu’Agatha Christie a ressenti et tramé entre le 3 et le 14 décembre 1926. Fiction et réalité font bon ménage
Kernel écrit qu’«un auteur de romans policiers à succès comme toi, Agatha, ne commet aucune faute lors de la réalisation de sa propre mort». Or les choses ne se passent pas comme prévu. Christie rate son suicide, mais doit absolument réussir sa disparition. Elle y parvient avec minutie, au point où «quelques onces de coquine satisfaction montèrent en moi».
Christie se déguise en homme pour fuir Londres et prendre le train vers une station d’eaux thermales. En route, elle se débarrasse des vêtements masculins (sauf les bottes) et se présente au Swan Hydropatic Hotel de Harrogate en dame peu coquette, sous le faux nom de Teresa Neele.