Un roman qui se lit d’une traite !

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Publié 17/06/2014 par Paul-François Sylvestre

Si vous êtes des fans de Christine Brouillet, vous connaissez sans doute Louise Desbiens, l’héroïne meurtrière de Chère voisine. La serial killer reprend du service dans Louise est de retour.

Elle habite maintenant à Montréal, elle a toujours ses deux chats Melchior et Freya, elle est toujours aussi habile à faire «disparaître» quiconque entrave indûment ses plans.
Louise coule des jours heureux avec ses chats, mais l’annonce de la vente de l’immeuble où elle demeure vient briser cette belle sérénité. Pas question de quitter son nid douillet! Le propriétaire est victime d’une première «disparition», mais ce geste ne permet à Louise que de gagner quelques semaines!

Notre tueuse en série a besoin d’argent. Devra-t-elle «aller dans les tournois de golf ou les soupers caritatifs à deux mille dollars le couvert dans l’espoir de rencontrer un autre poisson?» Que dire d’un vol de banque? Non, «s’attaquer à une institution est plus complexe que de se débarrasser d’un être humain.»

Qu’à cela ne tienne, séduction, mensonge et trahison vont permettre à Louise de se rapprocher petit à petit de son objectif. Est-ce dire que d’autres têtes vont tomber? À vous de le découvrir!

On mange bien dans les romans de Christine Brouillet: escargots à la sauge en cassolette, pince de homard en crumble vanillé, pastilla d’écrevisses, côte de veau et sa duxelles de champignons, glace au calvados. Qui dit bonne table dit bon vin: Chambolle-Musigny, Puligny-Montrachet, Pomerol 1996, Dom Ruinart ou magnum d’Alexandra, cette tête de cuvée de Laurent-Perrier.

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L’écriture du Christine Brouillet oscille entre polar et thriller. Même si le roman demeure atypique, les fans de l’auteure resteront toujours attachés à la célèbre héroïne. Je prédis que les autres seront tellement rivés au dénouement de l’intrigue qu’ils liront Louise est de retour d’une traite.

Deux veuves pour un testament

L’écrivaine américaine Donna Leon vit depuis plus de vingt ans à Venise, ville où se situent toutes les enquêtes du commissaire Guido Brunetti. La vingtième s’intitule Deux veuves pour un testament. Ce roman est un savant mélange de vérités dissimulées et de mensonges claironnés.

Dès les premières pages, la signora Constanza Altavilla est trouvée morte dans son appartement, sa tête baignant dans une flaque de sang. Pour le médecin légiste, il n’y a pas de doute que la vieille dame a été terrassée par une crise cardiaque et, dans sa chute, sa tête a heurté le radiateur de sa chambre.

Le commissaire Brunetti ne trouve aucun élément pour contredire cette thèse. Pourtant, quelque chose d’autre est arrivé, il en est sûr, mais quoi? «Quelque chose qui n’était pas visible mais laissait des traces.»

Brunetti soupçonne le médecin légiste de lui cacher peut-être un indice. Chose certaine, «cette mort avait été tout sauf paisible.» Comme les morceaux du casse-tête ne collent pas aussi aisément que ce que la police révèle à la presse – crise cardiaque – Brunetti convainc son patron de le laisser mener une enquête personnelle.

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Le commissaire se rend à la résidence des personnes âgées, où la signora Altavilla faisait du bénévolat, et rencontre la mère supérieure. «Elle voulait que nous comprenions ou soupçonnions quelque chose, mais elle ne pouvait se contraindre à nous le dire directement».

Brunetti ne peut que conclure que la religieuse est assez «parcimonieuse avec la vérité».

Dans ce roman, il n’y a pas d’évidences, pas de lignes droites, tout y est tortueux. Comme les ruelles vénitiennes que Brunetti arpente… à la recherche de la vérité.

Dans cette quête, il est soudainement appuyé par son patron qui passe de «partisan de la paix à n’importe quel prix à justicier implacable, prêt à mobiliser les forces de l’ordre pour rechercher la vérité».

Loin de moi l’idée de vous dévoiler la vérité entourant la mort de la signora Altavilla. Qu’il me suffise de vous dire qu’il sera question de testament et d’œuvres d’art, que plusieurs personnages seront tour à tour héros ou bandits, victimes ou bourreaux.

Auteur

  • Paul-François Sylvestre

    Chroniqueur livres, histoire, arts, culture, voyages, actualité. Auteur d'une trentaine de romans et d’essais souvent en lien avec l’histoire de l’Ontario français. Son site jaipourmonlire.ca offre régulièrement des comptes rendus de livres de langue française.

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