Originaire de Hawkesbury mais établi à Sudbury, Michel Dallaire publie depuis bientôt 25 ans. Il alterne aisément entre le roman et la poésie, excellant dans ces deux genres. Un de ses romans a remporté le Prix Jacques-Poirier du Salon du livre de l’Outaouais et un autre a été finaliste au Prix des lecteurs Radio-Canada. Un de ses recueils de poésie a remporté le Prix Trille Or de l’APCM et un autre a été finaliste au Prix Trillium. Il vient de publier Famien (sa voix dans le brouillard), un ouvrage qui allie fort bien le poétique et le romanesque.
Le titre du roman renvoie à une femme, une poète qui détient un manuscrit convoité par un éditeur d’Ottawa. Gaspard Langlois est envoyé en Côte d’Ivoire pour faire signer un contrat d’édition à cette femme aussi envoûtante qu’ensorcelante.
Le roman est parsemé de vers extraits du manuscrit. Au début, je me suis demandé si Dallaire s’était mis dans la peau d’une Africaine pour écrire cette poésie. Peut-être, mais un vers confirme qu’il s’agit de poésie dans la plus pure tradition de l’auteur.
À la page 62, il écrit: «savoir orienter l’histoire / qui mérite de survivre / (le feu intérieur ne dit-il pas tout?)». Cette parenthèse est typique du style qu’affectionne Michel Dallaire. Elle se retrouve même dans le titre du roman.
Gaspard Langlois passe incessamment d’un continent à l’autre, d’un pays à l’autre, d’Ottawa à Abidjan, d’une «pluie verglaçante» à «un soleil incendiaire».