S’il est un livre vraiment original et inattendu, c’est bien celui que propose l’éditeur d’art Somogy sous le titre Urban Utopias. À l’exception de quelques pages de textes en français et en anglais ou de titres, cet ouvrage ne comporte que des photographies en couleur du photographe Stéphane Herbert, photographe d’art depuis plus de 25 ans.
L’architecture se définit comme un art, un art majeur même, celui de la conception d’édifices, de bâtiments dans un environnement déterminé. L’architecture urbaine ajoute une dimension supplémentaire provenant de la conception de la ville, d’une ville nouvelle, qu’il s’agit d’intégrer dans un modèle architectural imaginaire.
Et ce sont de trois de ces villes nouvelles que Stéphane Herbert a capté les aperçus que l’ouvrage de Somogy nous présente. Il s’agit de villes bien réelles, habitées, et non de villes fantômes, comme celle qui se construit aux États-Unis, au Nouveau-Mexique, au coût d’un milliard de dollars et qui ne sera jamais habitée.
Trois visions
Urban Utopias nous propose trois visions d’une modernité architecturale urbaine, qui traduisent, à leur manière et en fonction de leur destination, les conceptions novatrices d’architectes fondateurs.
La Grande Motte répond au besoin d’une cité balnéaire française, au bord de la Méditerranée. Le Brésil devait se doter d’une nouvelle capitale et ce sera Brasilia. Et en Inde, c’est l’État du Pendjab qui s’affirme dans un création urbaine originale.