Les «milléniaux», nos jeunes arrivés à l’âge adulte au tournant du 21e siècle, veulent travailler pour vivre, et non pas vivre pour travailler comme leurs parents. Ils n’hésitent pas à fonder leur propre entreprise quand les employeurs existants ne font pas leur affaire. Cette génération serait la plus favorable à un système d’éducation fondé sur la liberté et la créativité, comme celui que prône le professeur Norman Cornett.
Cet historien montréalais d’origine texane, expert de Lionel Groulx et traducteur de Naïm Kattan, est ce prof de science des religions congédié en 2007 de l’Université McGill, qui ne comprenait pas sa pédagogie «dialogique». Cette affaire a scandalisé la cinéaste de l’ONF Alanis Obomsawin, qui en a fait un film.
Aujourd’hui invité comme conférencier par plusieurs grandes institutions canadiennes, américaines et européennes, il était de passage à la librairie Mosaïque et au théâtre Spadina de l’Alliance française de Toronto, jeudi soir dernier, où une quinzaine de personnes seulement sont venues l’entendre exposer sa philosophie de l’éducation.
Comme la musique, la seule discipline artistique à faire travailler les deux hémisphères du cerveau, l’éducation doit également, selon le prof Cornett, inculquer les connaissances tout en stimulant la participation, la discussion, la créativité et une certaine vision «holistique» de l’individu dans son environnement et sa société.