Le 17 décembre dernier, le Protocole pour la garantie des droits linguistiques a été présenté au grand public à Donostia, au Pays Basque, en Espagne.
Le doyen de la Faculté de droit de l’Université de Moncton, Fernand de Varennes, fut l’un de 17 membres du Comité scientifique établi pour façonner le Protocole, et composé d’experts, d’intellectuels et de chercheurs. Seul non-Européen à participer à la rédaction de ce document, le doyen de Varennes avait été proposé comme membre par la Fondation Linguapax, de Barcelone.
Quelque 600 invités et représentants d’organismes non-gouvernementaux des quatre coins d’Europe étaient présents au lancement du Protocole de Donostia, au Palais Kursaal, lors de la manifestation d’une journée qui s’inscrivait dans le cadre du programme de Donostia en tant que capitale européenne de la culture en 2016.
Originaire de Saint-Paul-de-Kent, au Nouveau-Brunswick, le doyen de Varennes a indiqué que les situations linguistiques du Canada, en particulier celle du Nouveau-Brunswick, peuvent être des influences importantes dans le développement d’outils pour la garantie des droits linguistiques, et que celles-ci sont ainsi pertinentes en Europe autant que dans d’autres parties du globe.
«Le fait que les Acadiens des Provinces Maritimes parlent encore français et que nous avons en place certains droits linguistiques – après, il est vrai, des décennies d’efforts, de luttes et de sacrifices – étonnent et fascinent beaucoup de personnes en Europe», a-t-il indiqué. «Nous n’apprécions peut-être pas toujours jusqu’à quel point au niveau mondial notre histoire et nos leçons peuvent être une source d’inspiration dans le domaine de la protection des langues minoritaires.»