Si les adolescents sont facilement influençables, qu’en est-il de l’influence d’un personnage hyper-médiatisé comme le président Donald Trump?
Deux chercheurs viennent de publier des résultats inquiétants sur le harcèlement et les insultes à l’école, avant et après la dernière élection américaine.
Si on compare, écrivent-ils, les comtés de l’État de Virginie qui n’ont pas voté pour Trump avec ceux qui ont voté pour lui, on sent entre 2015 (un an avant l’élection) et 2017 (un an après) une nette augmentation, uniquement dans ces derniers comtés, du nombre de jeunes qui se moquent des autres pour leur appartenance ethnique.
Harcèlement et vexations
Francis Huang, professeur de statistiques et Dewey Cornell, professeur de didactique, sont prompts à souligner que leur étude ne peut conclure à un lien de cause à effet.
Mais la corrélation est néanmoins forte: en 2017, les adolescents rapportant avoir été victimes de harcèlement ou autres tactiques vexatoires étaient 18% plus nombreux dans les communautés ayant voté pour Donald Trump que dans celles ayant voté pour Hillary Clinton.