Un colloque pour les 20 ans de la trithérapie pour survivre au VIH

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Publié 01/03/2016 par l-express.ca

Cela fait 20 ans déjà que sont disponibles les trithérapies permettant de vivre avec le VIH. Cet anniversaire revêt un sens particulier pour l’organisme frabco-torontois Action positive VIH/sida, qui organise le 31 mars à l’hôtel Ramada du centre-ville son premier colloque sur la santé sexuelle et les nouvelles stratégies de prévention du VIH/sida.

Le directeur Éric Cader souligne la présence à cette activité de l’éminent docteur Réjean Thomas comme conférencier principal. Il est le fondateur de la clinique l’Actuel pour les hommes gais au Québec.

De plus, Marc-André LeBlanc, qui travaille depuis plus de 20 ans dans le mouvement communautaire du VIH, y présentera un bilan sur la révolution de la prévention du VIH au cours des dernières années et les nouveaux outils et les nouvelles informations pour prévenir le VIH, comme la prophylaxie pré-expositions (PrEP).

Il y a 20 ans, «l’épidémie de sida qui progressait dans la communauté francophone dans une grande indifférence», indique Éric Cader, «alors que nous avions déjà des programmes adaptés dans les cliniques et les hôpitaux pour les hommes gais et autres groupes cibles anglophones de la région».

Fondé en 2009, Action positive met constamment à jour ses connaissances en formant son personnel et ses bénévoles en matière de traitement du VIH/sida. Il rend accessible à ses membres des ateliers et programmes ainsi que des voies de renforcement de nos capacités.

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«Suite à une récente consultation, nous avons constaté que les patients francophones vivant avec le VIH font toujours face à plusieurs obstacles systémiques dans la cascade du traitement du VIH à Toronto», dit-il.

Et une autre difficulté ou inégalité s’affirme aujourd’hui: entre générations. «Soulignons-le, la situation de ceux et celles qui découvrent et vivent aujourd’hui leur séropositivité n’est pas similaire à celle de ceux et celles qui vivent depuis des années avec le VIH. Autant ceux et celles qui ont eu accès aux dernières générations de traitements ne connaissent que peu d’effets indésirables, autant les premières générations de patients traités ont souvent développés de nombreuses comorbidités.»

«Certains services et programmes ont de la difficulté à cerner et saisir les besoins des personnes âgées vivant avec les VIH et des maladies chroniques.»

Selon lui, de nombreux témoignages de personnes concernées font toujours état, lorsqu’elles sont amenées à révéler leur maladie, de mise à l’écart ou de violence à leur égard. «Cette violence, souvent sournoise, qui passe plutôt par les mots ou par l’attitude, est, je le crois, d’abord nourrie par l’ignorance.»

En matière de lutte contre l’infection au VIH, les récentes avancées scientifiques permettent d’attaquer l’épidémie plus efficacement: que ce soit par les dépistages rapides et la mise immédiate sous traitement, la prise de traitement prophylactique (PrEP) ou le Traitement post-exposition (TPE).

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«Les nombreuses recherches en cours, sur les vaccins ou la thérapie génique, laissent entrevoir une guérison», assure Éric Cader.

Tous les Franco-Torontois sont invités au colloque du 31 mars: «que vous soyez impliqué dans le domaine de la prévention du VIH ou de la santé, dans l’éducation ou dans des organismes communautaires ou des médias, ou que vous soyez séropositif ou séronégatif, ou membre d’un organisme LGBT de la région».

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