À plus de 250 millions d’années-lumière de nous, se trouve un immense rassemblement de galaxies. C’est l’Amas de Persée, d’après le nom de sa constellation. C’est chez lui que, plus tôt cette année, des astronomes internationaux ont mis à jour un nouveau mystère: un «mini-halo».
Il s’agit plus précisément de jets de particules si rapides que les ondes radio qu’elles émettent deviennent observables pour les astrophysiciens. Ces particules émettent alors de la lumière radio, qu’il est possible d’observer en provenance de ce «mini-halo»: celui-ci est donc en quelque sorte un réservoir à particules, en plein cœur de l’amas.
Accélération
Avec un diamètre de 1,3 million d’années-lumière, soit près 10 fois la taille de notre galaxie, ce réservoir à particules n’a pourtant rien de «mini». Ce qui fascine les chercheurs, dont l’étude est parue en juin, c’est que les jets de particules prennent de la vitesse et émettent ces ondes radio.
Et ça ne colle pas avec la théorie. «Au fur et à mesure que les particules s’éloignent du centre de l’amas, elles devraient ralentir et arrêter d’émettre des ondes radio, longtemps avant d’atteindre les distances auxquelles elles sont observées», relève Marie-Lou Gendron-Marsolais, du Centre de recherche en astrophysique du Québec de l’Université de Montréal, qui faisait partie de cette équipe internationale.
La jeune chercheuse et ses collègues soupçonnent que les particules seraient «ré-accélérées» lorsque de petits groupes de galaxies entrent en collision avec l’amas. Cette poussée additionnelle donnée à ces particules est ce qui leur permettrait de «rayonner» à nouveau. Et ce qui expliquerait pourquoi on les observe à si grandes distances de la galaxie centrale.