Depuis le 1er août dernier, c’est un Canadien qui remplace la Hongroise Rita Izsak au poste de Rapporteur spécial de l’Organisation des Nations Unies (ONU) sur les questions relatives aux minorités: Fernand de Varennes, doyen de la Faculté de droit de l’Université de Moncton, a en effet remporté l’élection à ce poste le 23 juin dernier, à Genève, lors d’une réunion du Conseil des droits de l’homme.
C’est le Conseil des droits de l’homme qui ratifie ou non, par élection, les nominations des rapporteurs spéciaux mises de l’avant par le président de cet organe intergouvernemental du système des Nations Unies lors d’une des sessions régulières de ce Conseil qui peut durer jusqu’à trois semaines. L’élection du professeur de Varennes a eu lieu la dernière journée de la 35e session du Conseil qui avait débuté le 6 juin.
Natif de Saint-Paul, au Nouveau-Brunswick, Fernand de Varennes dispose maintenant de trois ans pour promouvoir la mise en œuvre de la Déclaration des droits des personnes appartenant à des minorités nationales ou ethniques, religieuses et linguistiques dans l’ensemble des États membres des Nations Unies.
Il doit entre autres examiner, superviser, conseiller et faire rapport sur les situations des droits des minorités, y compris devant l’Assemblée générale des Nations Unies, à New York. Il doit aussi effectuer des études et missions dans divers pays, et se livrer à des activités générales de promotion.
La carrière du doyen de Varennes comprend une vingtaine d’années d’enseignement du droit en Australie. Il a aussi travaillé sur les questions des minorités, des droits linguistiques et des droits humains en Éthiopie, aux pays baltes, en Indonésie, en Irlande du Nord et dans plusieurs autres pays. Il est aussi professeur associé au Centre des droits de la personne de l’Université de Pretoria, en Afrique du Sud, et l’auteur de quelque 200 publications en une trentaine de langues.