TVO et TFO vont coordonner l’enseignement en ligne

Dans le train de mesures de relance économique

Le Groupe Média TFO est au 6e étage du 21 rue College.
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Publié 09/07/2020 par l-express.ca

Le gouvernement de l’Ontario propose d’élargir les mandats de TVO et de TFO, qui ont toujours été des «télévisions éducatives», en les intégrant officiellement au système d’éducation public de la province.

Après la fermeture des écoles à la mi-mars, pour freiner la propagation de la CoViD-19, le ministère de l’Éducation avait orienté les parents vers plusieurs ressources en lignes de TVO et TFO.

Un projet de loi, inclus dans le plan de relance présenté mardi, confirme que TVO et TFO vont centraliser et coordonner les cours en ligne animés par des enseignants dans le cadre des systèmes d’éducation de langues française et anglaise de l’Ontario.

«L’Ontario deviendra un leader mondial dans l’élaboration et la prestation de l’apprentissage en ligne», a déclaré le ministre de l’Éducation, Stephen Lecce.

En décembre 2019 à la fête du milliard de visionnements sur les plateformes de TFO: les ministres Steven Lecce et Caroline Mulroney, le directeur général Éric Minoli et la présidente de TFO Carole Beaulieu, les députés Gila Martow et Sam Oosterhof.

Carole Beaulieu, la présidente du conseil d’administration de Groupe Média TFO, a remercié le gouvernement pour sa confiance envers l’institution pour «soutenir l’apprentissage en ligne en langue française en Ontario» et «veiller à ce que tous les élèves de la province aient un accès équitable aux possibilités d’apprentissage en ligne conçues en Ontario».

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Le projet de loi «ouvre des voies prometteuses par l’alliance de forces d’innovation reconnues», a ajouté le directeur général Éric Minoli. «Le savoir-faire de producteur de Groupe Média TFO ainsi que sa puissance numérique sont des atouts qui, mis aux côtés de la haute expertise pédagogique des conseils scolaires, nourriront de nouveaux modèles d’apprentissage numérique avant-gardistes et porteurs pour notre province.»

Le projet de Loi de 2020 visant à favoriser la reprise économique face à la CoViD-19 – certain d’être adopté par la majorité conservatrice à Queen’s Park, mais certain aussi d’être critiqué dans le détail par l’opposition néo-démocrate et libérale – est un fourre-tout qui comprend aussi:

Investissements

Une nouvelle agence Investissements Ontario sera chargée d’attirer les investissements dans la province.

«À mesure que la province reprend ses activités et que l’économie se redresse, il est plus important que jamais de faire de l’Ontario une destination de premier ordre en matière d’investissement, de croissance intérieure et de création d’emplois», de dire le premier ministre Doug Ford.

Investissements Ontario procurera aux entreprises et investisseurs «un point de rencontre unique, centralisé».

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Dans un premier temps, on mettra l’accent sur «trois secteurs de reprise économique post-CoViD où l’Ontario posséderait un avantage concurrentiel global: la fabrication de pointe, les sciences de la vie et la technologie».

On fera valoir à l’extérieur les nombreux avantages de l’investissement en Ontario: «une bonne qualité de vie, une main-d’œuvre hautement qualifiée, un secteur de l’innovation robuste et en expansion, et une administration favorable à la création d’emplois qui peut aider les entreprises à prospérer».

Le gouvernement propose aussi de regrouper dans une même loi toutes les exigences relatives à la réduction des fardeaux administratifs des entreprises.

Connectivité

C’est d’ailleurs ce mercredi 9 juillet que débute la période de demandes pour le programme de l’infrastructure cellulaire et à large bande en Ontario. Le gouvernement veut étendre l’accès à un service cellulaire et à large bande fiable dans les régions mal desservies (environ 12% des ménages de la province).

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Jusqu’au 21 août, les entreprises de télécommunications, les municipalités, les collectivités autochtones et les organismes sans but lucratif sont invités à présenter des propositions novatrices et à mettre leur investissement, leur expertise et leur expérience au service de l’amélioration de la connectivité.

Le financement de 150 millions $ fait partie d’un plan de 315 millions $ voulant attirer des investissements d’1 milliard $ pour permettre à un plus grand nombre de personnes de «travailler plus efficacement depuis leur domicile, de s’engager dans l’apprentissage en ligne et de rester en contact avec leur famille et leurs amis».

Code du bâtiment

Le gouvernement Ford souhaite qu’il soit «plus simple et rapide» de mettre à jour le Code du bâtiment afin de «réagir plus rapidement aux besoins du secteur de la construction». On veut notamment aligner le Code ontarien sur le Code fédéral et réduire les barrières commerciales interprovinciales.

Traitement des eaux

En collaboration avec le secteur agroalimentaire, on cherchera à réduire les règles sur le drainage (qui aide à prévenir les inondations) «tout en préservant les règles environnementales qui assurent la sécurité et la santé de la population ontarienne».

Et le travail d’exécution des projets d’infrastructure d’eaux usées et d’eaux pluviales des collectivités sera «facilité» par un processus d’autorisation environnementale unique, consolidé, des projets municipaux. «Les travaux courants et simples des municipalités pourraient être autorisés à l’avance pour débuter sans faire l’objet d’approbation distincte au cas par cas.»

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Évaluations environnementales

Le gouvernement met à jour le programme d’évaluations environnementales. Les modifications permettraient «d’orienter les ressources sur les projets qui ont le plus grand impact sur l’environnement, de faire passer de six à trois ans les délais pour les projets les plus gros, et d’adapter les niveaux d’évaluation requis au niveau d’impact environnemental».

Encore là, le but est d’assurer la mise en œuvre des projets d’infrastructure essentielle «sans retard indu».

Par contre, les municipalités auraient une plus grande voix au chapitre de l’approbation des sites d’enfouissement. Les demandeurs de permis d’aménagement de nouveaux sites d’enfouissement devront obtenir le soutien des municipalités d’accueil et de certaines municipalités adjacentes avant de déposer une demande de permis.

Aménagement du territoire

Du côté des projets de transports, de logements abordables et de construction «qui ne concernent pas la ceinture de verdure», on entend le même mantra: réduction de la bureaucratie et accélération de la construction des infrastructures.

Le ministre des Affaires municipales et du Logement aura une plus grande autorité en matière d’application d’un zonage d’inclusion (afin que les nouveaux projets puissent inclure des logements abordables) et de réglementation de questions d’aménagement (comme la conception de l’extérieur des bâtiments, l’aménagement paysager ou l’accès à pied ou en voiture).

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Un facilitateur provincial de l’aménagement du territoire conseillera le ministre sur les problématiques de croissance et d’aménagement du territoire partout en province.

Financement de services communautaires

On veut aussi donner plus de souplesse aux municipalités pour financer les services communautaires associés à de nouveaux projets d’aménagement au moyen de redevances d’aménagement modifiées et d’une nouvelle redevance pour «avantages communautaires».

Les redevances modifiées permettront aux municipalités de recouvrer l’ensemble des coûts de construction de services communautaires vitaux comme les foyers de soins de longue durée, les garderies, les établissements de santé publics, les terrains de jeu, les bibliothèques et le logement abordable.

Tribunaux

Afin de créer un système de justice «plus accessible, adapté et résilient», la province veut accélérer la nomination de juges de paix aux postes vacants. Le processus actuel de nomination serait «désuet et lent».

On veut aussi favoriser le recrutement de juges «plus représentatifs de la diversité de la province».

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Par ailleurs, on note que «les tribunaux d’instruction des infractions provinciales sont les tribunaux les plus occupés du système de justice de l’Ontario». En raison de la CoViD-19, les affaires d’infractions provinciales qui devaient être entendues entre le 16 mars 2020 et le 11 septembre 2020 ont été suspendues et reportées.

Afin de maintenir l’accès à la justice durant toute la durée de la crise sanitaire, le gouvernement a entrepris de modifier la Loi sur les infractions provinciales pour faire en sorte que les tribunaux municipaux puissent avoir davantage recours à la technologie pour offrir des services judiciaires à distance et réduire les comparutions en personne.

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