Tueries: les meurtriers sont-ils plus jeunes?

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Des fleursl, des chandelles et des prières sur le lieu d'une fusillade. Photo: iStock.com/vadimgouida
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Publié 07/06/2022 par Agence Science-Presse

Les responsables des tueries qui se succèdent aux États-Unis ont toujours été en très grande majorité des hommes. Mais il semble qu’en plus, ils soient plus jeunes qu’avant.

D’après une compilation du Violence Project, six des neuf tueries à avoir fait le plus de morts depuis 2018 ont été commises par des gens de 21 ans ou moins. Celles d’avant l’an 2000 étaient plus souvent commises par des gens dans la vingtaine ou la trentaine.

Le Violence Project, un organisme à but non lucratif fondé par deux universitaires, gère une base de données recensant les «tueries de masse» — définies comme ayant fait au moins quatre morts — commises aux États-Unis depuis le milieu du 20e siècle.

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La plaque rappelant le massacre de 14 étudiantes à l’école Polytechnique de Montréal en 1989.

Les tueries contagieuses?

«Nous remarquons deux grappes, les gens dans la quarantaine qui commettent des tueries sur les lieux de travail, et un très grand groupe de jeunes hommes, qui semblent être pris dans la contagion sociale des tueries», déclare au New York Times la cofondatrice du projet, la criminologue Jillian Peterson.

En fait, si l’on remonte plus loin dans le temps, seulement deux des 30 tueries les plus meurtrières commises entre 1949 et 2017 étaient le fait d’hommes de moins de 21 ans.

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La première a été le massacre de l’école Columbine (Colorado) en 1999, commis par deux adolescents, traité dans le documentaire Bowling for Columbine, par Michael Moore.

La seconde a été le massacre, par un jeune de 20 ans, de 27 personnes à l’école Sandy Hook (Connecticut) en 2012.

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Manifestation contre la prolifération des armes à feu. Photo: Lorie Shaull, Flickr, CC

Imiter les tueurs

Les psychologues les décrivent souvent comme des jeunes qui se sentent délaissés ou ostracisés et qui tentent d’impressionner leur groupe — d’où l’importance des médias sociaux dans la dernière décennie.

«Et depuis Columbine, ajoute Jilian Peterson, ils ont tendance à étudier ce que font les autres et à les imiter. C’est un problème en croissance.»

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