Il aura fallu 235 ans entre l’écriture de la première théorie décrivant un trou noir et la première photographie d’un trou noir — ce qui est une période de temps très courte, considérant qu’une partie de ce que vous voyez sur la photo ci-dessus échappe à l’espace et au temps.
Longtemps avant Einstein, il y avait eu un prêtre et astronome anglais, John Michell, qui avait décrit en 1784 un hypothétique corps céleste qui serait si massif que même la lumière ne pourrait s’en échapper.
Il était allé aussi loin avec sa théorie qu’il lui était possible de le faire avec les outils de l’époque — et avec la connaissance imparfaite de la lumière qu’on avait alors.
Impact gravitationnel détectable
Il avait grandement surestimé la taille que devrait avoir un tel objet, mais sur un point important, il avait visé juste: un tel corps, par définition invisible, ne serait détectable qu’à travers son impact gravitationnel sur les corps célestes voisins.
Albert Einstein irait plus loin et pourtant, s’arrêterait en chemin: sa théorie de la relativité, en 1915, calculait comment la matière peut «courber» l’espace et le temps, à la manière d’une boule de quille sur un matelas.