La semaine dernière, le comité du Salon du livre de Toronto a dévoilé les finalistes de l’édition 2007 du Prix Christine-Dumitriu-van-Saanen. Le lauréat de ce prix, doté d’une bourse de 5 000$ offerte conjointement par le Salon du livre et le Bureau du Québec à Toronto, sera connu lors du lancement officiel de l’événement littéraire, le 25 octobre prochain au Manège militaire Moss Park Armoury.
Le jury, composé de trois membres impliqués de profession ou de passion au sein de la communauté littéraire franco-ontarienne, a retenu trois compétiteurs pour le sprint final: Hélène Koscielniak, de Kapuskasing, pour Marraine (roman publié chez L’Interligne), Andrée Christensen, de Vanier, pour Depuis toujours, j’entendais la mer (roman, David) et Maurice Henrie, de Gloucester, pour Le chuchotement des étoiles (roman, Prise de Parole).
Dans Marraine, le premier roman d’Hélène Koscielniak, le lecteur fait la connaissance de Normande, femme vulnérable et forte à la fois, et de son mari Gilles, conquérant aux pieds d’argile.
L’histoire l’entraîne de Kapuskasing à Saint-Domingue, où Normande poursuit une quête dictée par l’amour et la générosité. Le style est plein de souffle, les dialogues sont justes et l’histoire tient en haleine du début jusqu’à la fin. Première oeuvre fort réussie donc pour cette auteure au talent prometteur.
Andrée Christensen est connue pour des textes qui font souvent appel aux faces cachées de la mythologie, desquelles elle dégage un traitement qui se loge presque toujours à l’enseigne du symbolique. Andrée Christensen figure parmi les gens qui croient qu’«entrer chez les morts, c’est découvrir la vie».
Dans Depuis toujours, j’entendais la mer, elle démontre comment la mort, toujours fidèle au rendez-vous, demeure une grande initiatrice. Ironie du sort, la mort a l’art d’introduire le lecteur à la connaissance des choses secrètes de la vie. Chaque perte est l’occasion d’une renaissance, d’une initiation à la vie.