Trois films francophones au Festival international du film latin de Toronto

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Publié 10/10/2006 par l-express.ca

Deux films français et un documentaire québécois seront présentés dans le cadre de la 11e édition du Festival international du film latin de Toronto. Le festival aura lieu du 13 au 21 octobre au cinéma Royal sur la rue College, qui rouvrira ses portes pour l’occasion, après une cure de rajeunissement de plusieurs mois. En plus de Pas de pays sans paysans d’Ève Lamont et Le chien, le général et les oiseaux de Bruno Wouter (critiques ci-dessous), le film français Mütter, sera présenté le lundi, 16 octobre à 21h15.

Pas de pays sans paysans, d’Ève Lamont. Canada, 2005. (90 min). Présenté le jeudi 19 octobre à 19h. ****

L’agriculture s’est largement industrialisée depuis 50 ans. La campagne en est restée défigurée et polluée. Mais certains paysans résistent, tentant de redonner à l’agriculture toute la noblesse de sa vocation. Ève Lamont est allée à leur rencontre. Du Québec, à la France en passant par le Vermont et les Prairies canadiennes, la cinéaste donne la parole aux agriculteurs et aux groupes de pression qui militent, chacun à leur manière, pour pratiquer une agriculture à échelle humaine et respectueuse de l’environnement.

Pas de pays sans paysans propose une réflexion globale sur nos pratiques agricoles, abordant tour à tour la question des OGM, des porcheries, des agrobusiness, etc. Le film d’Ève Lamont est engagé sans être agressif et suscite une réflexion utile sur la course à la productivité et sur l’indépendance des agences de santé publique.

Le chien, le général et les oiseaux, de Bruno Wouter. France/Italie, 2004. (75 min). Présenté le dimanche, 15 octobre à 17h. ***

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En 1812, alors que la Russie fait face à l’invasion de Napoléon, un jeune général de l’armée russe sauve Moscou des forces françaises en brûlant la ville. Un acte de bravoure qui, s’il lui vaut le statut de héros auprès des humains, n’a pas le même impact au niveau des animaux de la ville. Les oiseaux, en effet, n’ont pas oublié que, pour sauver la Russie, il n’a pas hésité à enflammer les ailes des volatiles afin de propager les flammes plus rapidement.

Vingt ans plus tard, on retrouve ce même général, isolé dans les rues de Saint-Pétersbourg. Les oiseaux ne lui ont toujours pas pardonné son geste et ils le lui font comprendre à chacune de ses sorties. Au hasard d’une rue, il fera la rencontre d’un chien quelconque, de prime abord, mais qui bouleversera son quotidien et redonnera un sens à sa vie.

Le chien, le général et les oiseaux est un film d’animation -sympathique, mais qui souffre malheureusement de quelques longueurs scénaristiques. Le style graphique, très épuré, divisera également les spectateurs en deux camps: les fanatiques et les autres. Au final, le film de Bruno Wouter mérite le détour, mais sera plus à même de conquérir un public mûr.

Les billets sont en vente 30 minutes avant le début des projections au coût de 10$. Le Festival international du film latin de Toronto présente également des films en provenance d’Amérique latine, d’Espagne, du Portugal, d’Italie et du Brésil. Pour consulter la programmation complète, visitez le site Internet www.tilff.com

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