Trèva Cousineau et Linda Cardinal honorées par le Centre de la Francophonie des Amériques

Trèva Cousineau, Centre de la Francophonie des Amériques
Le 1er décembre, Trèva Cousineau, bien connue dans l'Est ontarien, est devenue membre honoraire du Centre de la Francophonie des Amériques (CFA). Photo: André Magny
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Publié 06/12/2023 par André Magny

C’est dans le cadre du 15e anniversaire du Centre de la Francophonie des Amériques (CFA) que la militante franco-ontarienne Trèva Cousineau est devenue, le 1er décembre, membre honoraire de cet organisme gouvernemental québécois.

C’est un honneur partagé par un club sélect de sept autres personnes sur le continent américain, dont Linda Cardinal, professeure et vice-rectrice adjointe à la recherche de l’Université de l’Ontario français à Toronto.

Bien qu’elle en soit à une bonne dizaine de distinctions et de décorations dans sa carrière, dont l’Ordre de la Pléiade et du dialogue des cultures, ou encore l’Ordre des francophones d’Amérique, c’est avec surprise que Trèva Cousineau a accueilli ce nouvel honneur. «Les gens vont penser que je recherche que ça!»

Contribution exceptionnelle

Et pourtant, ce n’est pas pour rien que le Centre a tenu à lui rendre hommage.

Par la désignation de membre honoraire, le Centre de la francophonie des Amériques rend ainsi hommage à des personnes ayant contribué de façon exceptionnelle à la mise en œuvre du Centre et au rayonnement de la langue française et de la francophonie dans les Amériques.

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La lauréate fut sept ans membre du conseil d’administration du Centre entre 2010 et 2017, tout en occupant le poste de vice-présidente pendant deux ans.

Centre de la francophonie des Amériques
Les huit membres honoraires actuels du CFA.

«Fière Franco-Ontarienne»

La résidente d’Orléans a donc reçu des mains du président du CA du CFA, Michel Robitaille, un parchemin avec le titre de membre honoraire. À la foule, il l’a présentée comme étant «une femme dynamique, visionnaire, fière Franco-Ontarienne, qui a consacré sa vie à la défense de la langue française et à la promotion du français.»

Au cours de la soirée, la professeure, chercheure et vice-rectrice adjointe à la recherche de l’Université de l’Ontario français, Linda Cardinal, la Franco-Manitobaine Mariette Mulaire, directrice générale du World Trade Centers Association (WTCA), ainsi que la professeure et chercheure mexicaine en didactique du français et en littérature francophone Haydée Silva ont aussi été honorées.

Elles rejoignent ainsi les Zachary Richard (artiste), Jean-Louis Roy (journaliste et écrivain), Benoît Pelletier (avocat et ex-ministre) et Jean Charest (avocat et ex-premier ministre) au panthéon du Centre.

Appui du Québec

De son passage au CFA, Mme Cousineau retient notamment l’appui du gouvernement du Québec au fait français.

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«On sentait qu’il souhaitait un rapprochement avec les autres francophones du continent», dit-elle en entrevue. «Avant mon arrivée au Centre, je ne savais pas qu’il y avait autant de francophones sur le continent.»

«Au conseil d’administration, on a beaucoup travaillé. La direction a toujours été excellente», affirme-t-elle, en soulignant notamment le travail effectué à l’époque par l’ancien directeur Denis Desgagné. Son successeur est Sylvain Lavoie.

Travaillant à relier «les 33 millions de francophones et de francophiles de l’Arctique à la Terre de Feu», le CFA est surtout connu pour sa Bibliothèque des Amériques.

Centre de la francophonie des Amériques
Le DG du CFA, Sylvain Lavoie, au colloque 2022 du Réseau de la recherche sur la francophonie canadienne, à l’Université de l’Ontario français à Toronto. À droite: Martin Normand, de l’Association des collèges et universités de la francophonie canadienne.

Toujours au front

Y a-t-il toujours des combats à mener pour le français? Ce n’est pas parce que Trèva Cousineau a dépassé quelque peu la «soixantaine» qu’elle a fini de s’insurger.

«Il y aura toujours des combats pour le français. Je le dis souvent, si tous les enfants au Canada apprenaient dès la première année les deux langues officielles, le Canada serait un vrai pays bilingue. Je sais, le fédéral dit que l’éducation est de compétence provinciale, mais il donne des sous aux provinces! Je le répète souvent ça, mais on ne m’écoute pas!»

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Pour l’heure, Trèva Cousineau continue d’être active au sein de sa communauté. Non seulement est-elle présidente du Conseil sur le vieillissement d’Ottawa, mais elle a repris du service au sein du CA du Mouvement d’implication francophone d’Orléans (MIFO).

L’ancienne présidente de l’organisme orléanais n’a pas fini d’en surprendre plus d’un par sa vivacité et son indéfectible appui aux francophones.

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