Ce n’est peut-être plus une surprise que d’apprendre que les étudiants qui s’inscrivent aux cours en ligne, ou MOOC (Massive Open Online Courses), sont très peu nombreux à se rendre jusqu’au bout.
Mais à partir de quel seuil pourrait-on parler d’un échec? Une étude amène pour la première fois des chiffres permettant de conclure que les MOOC sont devenus quelque chose de différent de ce qu’ils annonçaient au départ.
Leur promesse, c’était celle d’un accès gratuit, pour la planète entière, à une éducation de qualité. Ce que c’est devenu, c’est une aide technique aux institutions d’enseignement qui veulent offrir des cours en ligne.
Pas pour le diplôme
Deux chercheurs du Laboratoire des systèmes d’enseignement du Massachusetts Institute of Technology, Justin Reich et José A. Ruipérez-Valiente, décrivent dans la revue Science six années — de 2012 à 2018 — couvrant 12,6 millions d’inscriptions.
La principale découverte derrière ces données n’est pas que seul un petit nombre de ces inscrits avaient l’intention d’obtenir un diplôme. C’est plutôt que même le pourcentage de ceux qui ont complété leur formation a diminué d’année en année.
Y compris chez ceux qui avaient payé pour prendre les cours dits «vérifiés». Quoique dans leur cas, la diminution ne soit que dans la dernière année.