Une mutation pourrait-elle expliquer la longévité des centenaires? C’est la question qui excite cette semaine des spécialistes du vieillissement. Une recherche prépubliée fait état d’un variant d’un gène qui apparaîtrait plus souvent chez les personnes qui ont vécu au moins jusqu’à 100 ans.
On savait déjà, depuis une dizaine d’années, que ce variant était associé à une protéine appelée SIRT6 (ou sirtuine 6), dont l’activité pourrait être liée à une espérance de vie accrue.
Le rangement de l’ADN
En théorie, ce variant pourrait contribuer à deux choses. D’une part, aux réparations de notre ADN — donc, réduire les risques «d’erreurs» causant des mutations. D’autre part, au «rangement» ou à «l’emballage».
Selon l’auteure principale de la recherche, Vera Gorbunova, de l’Université de Rochester, dans l’État de New York, la façon dont notre ADN est «rangée» dans nos cellules se dégrade avec les années et contribue aux risques d’erreurs génétiques.
L’activité de la protéine SIRT6 serait centrale à ce bon ou mauvais fonctionnement du gène. Ce, à travers deux réactions chimiques sur lesquelles les spécialistes du vieillissement ont l’œil depuis quelques années. L’une retire le groupe acétyle de certaines protéines. L’autre ajoute le groupe ribose dans d’autres protéines.