Le nom de Rubens apparaît de temps à autre dans L’Express, mais il n’a pas encore fait l’objet d’une chronique qui lui soit consacrée. Et pourtant, «le plus grand peintre européen de la première moitié du XVIIe siècle» mérite bien d’être mieux connu, lui et son œuvre
Et grâce aux éditions Hazan qui lui ont consacré un ouvrage rédigé par Nadeije Laneyrie-Dagen, professeure d’histoire de l’art, il est désormais possible de faire vraiment connaissance avec Rubens et son art pictural. Le livre s’intitule simplement Rubens, mais il est impressionnant, comme le peintre lui-même.
Famille protestante…
Pierre Paul Rubens est né le 28 juin 1577 à Siegen en Westphalie, à 300 km à l’est de l’actuelle ville belge d’Anvers, maintenant une ville d’Allemagne, qui à cette époque se trouvait dans le Saint-Empire romain (962-1806). C’est le sixième enfant d’une famille prospère, de religion protestante, dont le père est un avocat. Sa mère est la fille d’un marchand de tapisseries.
En 1568, la famille Rubens avait quitté Anvers, qui se trouvait alors dans les Pays-Bas Espagnols pour échapper à la persécution antiprotestante qui y sévissait alors, menée par le duc d’Albe, Grand d’Espagne et gouverneur des Pays-Bas. Les guerres de religion ont une longue histoire.
… convertie au catholicisme
Rubens passe ses dix premières années à Siegen. Mais son père, ayant abjuré le protestantisme pour le catholicisme, a fait baptiser ses enfants avant de mourir en 1582.