Totem enchante déjà les Torontois

Un retour aux sources de l’humanité

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Publié 16/08/2011 par Guillaume Garcia

L’évolution de l’homme en tant qu’espèce, au sein des différentes civilisations: voilà un thème complexe et qui rend impossible l’exhaustivité. Totem, dernier spectacle du Cirque du Soleil a posé ses valises, et son chapiteau jaune et bleu, aux docks de Toronto, le 10 août, pour l’avant-première du show.

Visuellement, Totem est impressionnant de qualité. Les couleurs, les images, les projections, les costumes, les mouvements, les danses… tout est travaillé à la perfection, avec un sens du détail hors du commun.

Merci à Robert Lepage, qui a mis en scène le spectacle, et à son équipe. L’aventure commence sous une structure en bois, en forme de carapace, symbole de la naissance des êtres humains pour beaucoup de civilisations autochtones et aborigènes sur le globe.

Les acrobaties ne vont pas tarder. Le public applaudit l’entrée des premiers comédiens et acrobates. C’est parti!

Le début du spectacle est marqué par les chants algonquins de Christian Laveau, artiste autochtone jouant du tambour et chantant dans Totem, mais très rapidement, Totem passe en revue différentes civilisations et différents rêves de l’être humain.

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Une première danse du cerceau vient accompagner les chants de Christian Laveau. Le jeune comédien utilise toutes les possibilités du cerceau pour créer une danse mimant des objets, des animaux et termine par faire l’aigle dont les ailes sont les cerceaux.

Traditionnel numéro de cirque et de puissance physique, la discipline des anneaux reste majoritairement réservée aux hommes. Sauf qu’Alya Titarenko en a décidé autrement. Peut-être la seule femme au monde à pouvoir pratiquer ce genre d’acrobatie, sa musculature est impressionnante, et mise en valeur par le costume. Elle est accompagnée lors du numéro par deux acrobates hommes.

L’Asie, sa rigueur de travail, sa capacité à exceller dans tous les domaines et bien sûr un savoir-faire remarquable en matière de cirque. Nous connaissions les numéros de mâts chinois, avec les jeunes enfants qui défient les lois de la gravité, nous connaissons maintenant les monocyclistes asiatiques. Les cinq jeunes femmes multiplient les acrobaties, perchées sur leur monocycle, des bols posés sur la tête. Elles s’amusent ensuite à se passer les bols avec leurs pieds… Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué, voir très compliqué.

Tenir une perche sur son épaule, avec un homme en haut, et qui tient sur la tête, pendant qu’on marche sur une poutre montante n’a rien d’impossible, enfin, maintenant on le sait!

Totem propose des numéros fantastiques au niveau visuel et difficulté, des jeux de lumières et de projections géniaux, mais se perd quelque peu sur les musiques et sur l’histoire, comme l’ont fait remarquer plusieurs personnes du public après le spectacle.

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À trop vouloir mettre de civilisation, on ne sait plus bien de quoi l’on parle et pourquoi telle ou telle musique est utilisée.

Malgré tout, le spectacle en met plein la vue et chaque numéro est suivi de quelques minutes de pur cirque comique avec l’arrivée des fameux clowns du Cirque du soleil. Cette fois-ci, on peut affirmer que les Italiens en prennent pour leur grade, avec le clown principal du show qui les caricature à longueur de temps.

Sans le dévoiler complètement, le numéro final est époustouflant, la gravité ne faisant pas partie du vocabulaire de certains dirons-nous.

À voir jusqu’au 9 octobre.
www.cirquedusoleil.com/en/shows/totem/default.aspx

Auteur

  • Guillaume Garcia

    Petit, il voulait devenir Tintin: le toupet dans le vent, les pantalons retroussés, son appareil photo en bandoulière; il ne manquait que Milou! Il est devenu journaliste, passionné de politique, de culture et de sports.

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