Une récente étude publiée par la fondation CivicAction sonne le tocsin: Toronto est en train de se vider de sa classe moyenne à vitesse grand V. Une classe moyenne qui, au demeurant, est connue pour être le kérosène de l’activité économique. En cause: un coût de la vie exorbitant, et surtout la flambée des loyers et des prix de l’immobilier ainsi que des logements inadaptés.
«Il ne s’agit pas seulement d’un problème de main-d’œuvre, c’est une crise croissante aux profondes répercussions humaines et économiques.» Voilà un mince échantillon de ce que l’on pourrait lire dans le nouveau rapport de recherche de CivicAction intitulé l’histoire humaine du logement des travailleurs.
En entrevue à l-express.ca, Leslie Woo, PDG de CivicAction, en remet une couche . «Nous voyons déjà des impacts urgents: pression sur l’économie en raison des pertes de revenus, de talents et de productivité, augmentation de l’insécurité alimentaire et du recours aux banques alimentaires, dégradation de la santé, allongement des temps de trajet et des empreintes carbone, et charges accrues sur des systèmes sociaux, éducatifs, de transport et de santé déjà saturés.»

550 000 personnes ont quitté la région
Et pour cause, à en croire le rapport, ils étaient plus de 550 000 résidents à avoir quitté la Région du Grand Toronto et de Hamilton (RGTH) entre 2014 et 2024, et l’hémorragie se poursuit encore aujourd’hui.

En outre, et c’est bien là que le bât blesse, il s’agit en grande partie de travailleurs à revenu moyen, lesquels représentent presque 50% de la population, qui migrent vers d’autres cieux.