Du djembé, de l’accordéon, du xylophone ou encore du violon… Cette année, la Fête de la musique torontoise aura porté haut les couleurs de l’éclectisme. Une programmation multiculturelle et particulièrement nomade, qui aura vu Toronto accueillir des sonorités québecoises, mais aussi françaises, camerounaises ou encore malgaches.
Depuis le 21 juin, l’été a relégué le printemps 2006 au rang de souvenir. Et avec la venue des beaux jours, une tradition tend à s’imposer sur l’ensemble du globe: la Fête de la musique. Lancée en 1981 par l’ancien ministre français de la Culture Jack Lang, la Fête de la musique est un tremplin qui accueille des milliers d’artistes dans les rues de l’hexagone et regroupe chaque année plusieurs millions de personnes autour des scènes.
Et si le phénomène n’est pas d’une si grande ampleur partout dans le monde, plus de 120 pays ont tout de même succombé au mariage du soleil et de la musique. En Europe notamment, Berlin, Rome ou encore Prague ont vu se masser des dizaines de milliers de personnes dans les rues, vibrant au gré des premières notes estivales.
Depuis trois ans maintenant, Toronto s’est mis au diapasion de la ferveur internationale et célèbre à son tour la Fête de la musique, sous l’impulsion de l’Alliance Française. Une manifestation qui se présente sous forme de festival, et qui prenait place cette année dans le quartier historique de Yorkville.
Et pour la première fois, l’Alliance Française avait fait appel à des musiciens professionnels, histoire de donner un peu plus d’ampleur à l’événement, comme le souligne Arnaud Presti, organisateur de l’événement: «Nous n’avons essuyé aucun refus. Tous les artistes contactés étaient enchantés de jouer pour cette Fête de la musique. Et ce n’est pas une question d’argent, puisque, selon la tradition de la Fête, les artistes n’ont réclamé aucune compensation.»