Plus que l’homosexualité, la réaction de la famille et de la société face aux émotions est explorée par Les Indisciplinés de Toronto dans Fragments de Mensonges inutiles, ce drame de Michel Tremblay, mis en scène par Matthieu Bister, qui sera présenté du 13 au 15 novembre à la bibliothèque Palmerston.
Monter Fragments de mensonges inutiles s’est imposé comme une évidence pour la compagnie.
Alors qu’il était à Montréal pour une fin de semaine, Matthieu Bister, ce Français expatrié à Toronto et issu d’une formation en ingénierie à l’École Polytechnique de Montréal, organise avec ses amis une soirée «mise en lecture» de pièces de théâtre.
Parmi les textes, il y a ce drame de M. Tremblay paru en 2009: Jean-Marc et Manu, deux adolescents, s’aiment, à 50 ans d’intervalles. La pièce aborde la façon dont l’homosexualité des deux jeunes est vécue par leurs parents et par la société, la morale étant représentée en 1958 par l’aumônier et en 2008 par le psychologue.
Pour le passionné de théâtre, c’est une révélation. «Je suis tombé en amour avec le texte», avoue-t-il, «il est poétique, rythmé, mathématique».