Joseph Bitamba est originaire du Burundi. La guerre l’a mené au Canada il y a 20 ans. Il vient de gagner le prix du meilleur long métrage à impact social, au Festival SIFA (Festival international du film et d’art à impact social), avec son dernier film Les oubliées des Grands Lacs.
Il y traite d’un sujet difficile: les viols de guerre. Il ne l’a pas fait pour accuser les agresseurs, mais pour donner la parole aux victimes.
« C’était un privilège de les écouter se confier », dit-il. Il a éprouvé le besoin de sensibiliser à ces crimes, qui sont davantage connus au Rwanda et dans l’Est du Congo, mais pas au Burundi, malgré leur ampleur.
Un tel prix pour son film sert de vitrine à la cause de ces femmes. « On ne pourra plus dire qu’on ne savait pas », dit-il.