Ça semble relever de l’évidence qu’un enfant passera moins de temps à l’hôpital si l’on parvient à lui changer les idées. Mais encore faut-il le mesurer, ce qu’un hôpital israélien a essayé de faire avec des clowns.
Ils ont en effet comparé l’impact sur des enfants et des adolescents hospitalisés pour une pneumonie. Ceux qui avaient reçu la visite d’un clown ont passé en moyenne 44 heures à l’hôpital, contre 70 heures pour les autres. Ils ont également dû recevoir des injections d’antibiotiques pendant deux jours, en moyenne, contre trois jours pour les autres.
Patch Adams
Ce n’est pas un constat si nouveau pour les hôpitaux en général. C’est depuis les années 2000 que, dans plusieurs pays, on utilise des clowns comme thérapie, en particulier auprès des enfants. Le film Patch Adams avait contribué à populariser l’idée.
En 2016, des chercheurs avaient même pu recenser 19 études avec un groupe contrôle — c’est-à-dire que la moitié des enfants n’avaient pas reçu une telle visite — ce qui avait été suffisant pour en faire une méta-analyse concluant que les clowns avaient contribué à une baisse des douleurs et de l’anxiété chez les enfants… et chez les parents.