Au début des années 1980, le sida est considéré comme la maladie des homos, la nouvelle peste, voire la punition de Dieu. Il n’y a pas encore de remède, juste de l’hystérie et de la terreur.
Pour décrire le milieu gai et les ravages du VIH en Suède, Jonas Gardell a écrit la trilogie N’essuie jamais de larmes sans gants. La version française a paru en 2016 et une édition québécoise format poche (832 pages) en 2018. La version anglaise se fait toujours attendre.
Interdits
La quatrième de couverture nous dit que deux jeunes hommes vont tomber amoureux malgré tous les interdits de leur milieu respectif.
Fils unique d’une modeste famille rurale, Rasmus Stahl est traité de «sale pédé» avant même qu’il sache qui il est vraiment. Benjamin Nilsson est un témoin de Jéhovah «en route pour une vie diamétralement opposée à tout ce qu’il a vécu». Ils se rencontrent à Stockholm en 1982.
Comme c’est un roman, l’auteur multiplie les intrigues ou rebondissements pour mieux décrire comment la vie peut basculer à la faveur d’une rencontre déterminante… ou prendre une direction inattendue en raison d’une épidémie. Plusieurs des personnages, certains assez colorés, font partie du collectif gai La Corneille.