La réverbération du soleil sur les dunes m’aveugle. Je ferme un instant les yeux sur ce désert blond et me remémore ce qu’on dit de Tataouine.
Un bagne militaire français ouvert en 1938, perdu au bout du monde, où les conditions de vie étaient extrêmes. Le bagne a fermé. Le désert est resté. L’expression «aller à Tataouine, au bout du monde» aussi.
En laissant filer les grains d’une extrême finesse entre mes doigts, je regarde tout ce sable qui se perd à l’infini et je peux comprendre ce que bout du monde peut vouloir dire pour celui qui s’y serait égaré.
Au sud-est de la Tunisie, c’est un monde perdu que je m’apprête à rejoindre. Celui qui vit hors du temps. Celui des Berbères. Celui qui a inspiré George Lucas pour certaines des scènes de sa mythique saga La Guerre des étoiles.
Le monde des Berbères
Au cœur de ces vagues rouges, ondoyantes sous le soleil, se cachent des villages troglodytes berbères datant du XIe siècle. Ils sont nombreux, ces petits villages disparaissant dans le décor. Appelés ksars, ils sont les greniers des Berbères.