
Sept cousins de l’Homo sapiens
Encore un Hobbit, mais d’une autre espèce, et pas sur la même île. Si vous avez du mal à suivre le portrait de nos cousins préhistoriques, vous n’êtes pas les seuls: les paléontologues en comptent maintenant sept, chacun avec leurs mystères. Selon une recherche parue la semaine dernière dans Nature, c’est à une nouvelle branche de la famille humaine, jusqu’ici inconnue, qu’il faudrait attribuer les ossements découverts dans une caverne d’une île des Philippines. Un mètre de haut Et pas n’importe quelle branche: un humain qui ne faisait qu’un mètre de haut, baptisé Homo luzonensis — du nom de l’île de Luçon. […]

Des Dénisoviens tout récents
Des Dénisoviens — ces mystérieux cousins préhistoriques — vivaient peut-être il y a seulement 15 000 ans, selon une nouvelle analyse génétique en provenance de résidents de l’Indonésie et de la Nouvelle-Guinée. Si on sait très peu de choses des Dénisoviens, on sait que, à l’instar des Néandertaliens, ils ont laissé des traces dans nos gènes, des empreintes de rencontres avec des Homo sapiens en divers lieux d’Europe ou d’Asie. 15 000 ans Sauf que toutes les rencontres qui ont pu être «datées» jusqu’ici, remontent à plusieurs dizaines de milliers d’années. Quant aux Néandertaliens, les derniers dont on ait identifié une trace fossile semblent s’être […]

L’homme de Denisova fabriquait-il des bijoux?
Une caverne d’Asie a révélé que l’homme de Denisova, un de nos plus proches cousins, avait occupé l’endroit pendant plus de 250 000 ans. Mais la particularité de cette longue datation réside dans le fait qu’on n’a guère plus d’os de Dénisoviens qu’avant. Des archéologues ont passé les six dernières années à «cartographier» cette caverne: ils ont à présent daté 103 couches de sédiments, et 50 objets parmi ces couches, qui vont des outils de pierre aux os d’animaux en passant par des morceaux de charbon. 300 000 ans Comme la plus ancienne occupation de la caverne est vieille de près de 300 000 […]
Les humains adaptés d’hier et de demain
Il y a moins de deux décennies, on aurait dit de l’évolution qu’elle était un processus trop lent pour être observable chez les humains. La génétique est venue démontrer le contraire en 2018. La capacité à digérer le lait à l’âge adulte en est l’exemple le plus connu. Passage prolongé sous l’eau Mais des chercheurs ont identifié chez un peuple de marins de l’Asie du Sud-Est, les Bajau, une adaptation biologique: leur rate peut être jusqu’à 50% plus grosse, ce qui permet une meilleure répartition du sang et de l’oxygène lors d’un passage prolongé sous l’eau. Ce qui est idéal, […]

Des Dénisoviens au Tibet?
Les premiers humains arrivés sur les hauts plateaux du Tibet étaient peut-être des Dénisoviens, ces mystérieux cousins dont on sait encore peu de choses. C’est du moins ce que suggère l’âge des outils de pierre découverts récemment. Culminant en moyenne à 4000 mètres d’altitude, et avec une température annuelle de zéro degré, le Tibet aurait commencé à être occupé il y a seulement 12 000 ans, puis colonisé il y a seulement 3600 ans. Moins d’oxygène Dans la dernière décennie, la science a identifié des marqueurs génétiques qui pourraient expliquer la résistance des Tibétains à une pression atmosphérique amoindrie — c’est-à-dire jusqu’à 40% […]
Notre arbre généalogique encore plus touffu
Nos génomes commencent à révéler l’existence d’ancêtres ou de cousins préhistoriques dont on ne soupçonnait même pas l’existence: ni Néandertaliens ni Dénisoviens, ces «fantômes», comme on les appelle, révèlent que les Homo sapiens ont un arbre généalogique encore plus touffu. Il faut se rappeler que la preuve qui subsiste, dans nos gènes, des traces des cousins néandertaliens est elle-même très récente: ce n’est qu’en 2008 que l’équipe du généticien allemand Svante Pääbo a complété le premier brouillon d’un génome néandertalien, et seulement en 2010 qu’est paru le premier portrait complet. Révélant entre autres choses que nos deux «espèces» s’étaient rencontrées à quelques […]