Au moins 48 000 virus dans un même endroit, dont plus des deux tiers étaient inconnus jusqu’ici. Et cet endroit, c’est notre bouche.
Une équipe d’une douzaine d’experts en microbiologie, génomique et immunologie, décrit ainsi les résultats d’une analyse de 2792 «métagénomes».
Il y a quelques années encore, on utilisait ce terme (ou «génétique environnementale») pour désigner le contenu génétique récolté par exemple dans un lac ou un sol, dans le but d’avoir une idée plus globale de «l’écosystème» de bactéries et de virus qu’il abritait.
Mais désormais, le terme «écosystème» peut aussi s’appliquer à notre bouche.
Forte spécialisation des virus
Sous la direction de Shenghui Li, du département de microbiologie de l’Université de médecine de Dalian, en Chine, ces chercheurs proposent donc la première base de données des virus buccaux. Leurs 2792 «métagénomes buccaux» ont révélé des génomes de 48 425 virus.
«Les comparaisons de la diversité virale et de l’abondance des différents habitats de la cavité buccale suggèrent une forte spécialisation des viromes de niche à l’intérieur des individus.»