Surmonter les troubles d’apprentissage

L’AFPED veut travailler partout en province

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Publié 01/11/2011 par l-express.ca

«Il est intelligent, toutefois il éprouve des difficultés en lecture et écriture.» «Il ne s’applique pas et fait peu d’effort.» «Il est paresseux, non motivé, rêveur et facilement distrait.» «Il est lent à accomplir une tâche.» «Il pourrait faire mieux s’il le voulait.


De tels jugements de la part d’enseignants, de parents et de direction d’écoles qui ignorent les symptômes des troubles d’apprentissage sont répandus. 


L’effet pervers de cet étiquetage «facile», selon Suzanne Bonneville, fondatrice en 1998 de l’Association francophone des parents d’enfants dyslexiques ou ayant tout autre trouble d’apprentissage (AFPED), apporte souvent de la frustration et de l’incompréhension chez le parent, qui s’explique mal un tel traitement à l’endroit de leur enfant. 


Le jeu du blâme débute alors souvent entre parents, professeurs et administrations scolaires.


Nouvelle association


L’AFPED, basée à Ottawa, tente de constituer des groupes d’appui à Sudbury, Toronto et ailleurs en province. On rappelle qu’il est primordial de sensibiliser, de renseigner, d’outiller, de former et de guider tout adulte qui traite avec un enfant pouvant être atteint d’un trouble d’apprentissage. 


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Le tout «dans une approche collaborative avec les divers intervenants scolaires». 


«Aucun enfant ne choisit d’avoir des difficultés scolaires et aucun parent désire voir souffrir son enfant», souligne Suzanne Bonneville. «Tous les parents, les intervenants et les enfants méritent d’être mieux renseignés.»


À ce titre, des recherches démontrent que les parents réagissent plus vivement à un diagnostic de troubles d’apprentissage chez l’enfant qu’à tout autre handicap ou difficulté. Ce phénomène s’expliquerait par le fait que les troubles d’apprentissage sont invisibles et permanents: on peut s’y adapter mais pas les guérir. 


L’Histoire humaine prouve toutefois que les dyslexiques peuvent s’épanouir au lieu d’être marginalisés et/ou intimidés, abusés verbalement et ridiculisés par leurs pairs.


De Edison à Churchill


Mme Bonneville cite en exemple Albert Einstein, Thomas Edison, Leonardo Da Vinci, John F. Kennedy, Winston Churchill, John Lennon et Tom Cruise, qui auraient tous surmonté leur handicap. «Comme quoi, la dyslexie n’est pas un obstacle… si on la reconnaît et on prend les moyens pour le surmonter.»


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Car si la dyslexie est le trouble d’apprentissage le plus connu, elle est aussi la plus méconnue, selon elle. «La croyance populaire veut qu’un dyslexique soit quelqu’un qui inverse les lettres d’un mot. Un point, c’est tout. Or, la dyslexie existe sous plusieurs formes et sa gravité se manifeste à différents degrés.» 


Vrai ou faux?


Les mythes sont tout aussi nombreux. La dyslexie ne peut pas être dépistée: faux! 


La dyslexie est une maladie: faux! Les élèves surdoués ne peuvent pas être dyslexiques: faux! 


Un dyslexique ne pourra jamais apprendre à lire et à écrire: faux! Tous les intervenants et tous les parents connaissent bien les symptômes de la dyslexie: faux!


L’AFPED travaille à «donner l’heure juste». Le but est d’outiller toute personne – et son réseau immédiat – qui souffre d’un trouble d’apprentissage, trop souvent sans le savoir, ni le comprendre. 


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À cet effet, l’organisme franco-ontarien organise des soirées d’information et de partage, des formations, des conférences, des rencontres individuelles et cherche à développer des pistes de solutions avec l’application de stratégies d’adaptation recommandées pour l’enfant. 


www.afped.ca

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