Surdoses d’opioïdes: une crise de santé publique

La ministre fédérale de la Santé, Jane Philpott.
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Publié 19/07/2016 par Gérard Lévesque

Le nombre de décès dus à des surdoses de drogues découlant de l’utilisation et à l’abus d’opioïdes continue d’augmenter au Canada. Les opioïdes sont une catégorie de drogues comprenant des médicaments sur ordonnance comme l’oxycodone, le fentanyl, l’hydrocodone et la morphine, ainsi que les drogues illégales comme l’héroïne.

En Colombie-Britannique, l’augmentation continue du nombre de décès par surdose a justifié, le 14 avril dernier, une déclaration de l’état d’urgence touchant la santé publique.

En janvier, uniquement dans cette province, 74 décès par surdose ont été dénombrés. Si cette tendance se poursuit, le nombre total de décès pourrait largement dépasser les 474 décès de 2015.

Partout au pays, des augmentations semblables et inquiétantes ont été observées. Elles seraient principalement dues à l’utilisation illicite de médicaments sur ordonnance.

Le chlorhydrate de naloxone est un médicament qui sauve des vies en arrêtant ou inversant les effets des surdoses d’opioïdes. Il était disponible au Canada seulement sous une forme exigeant une administration par injection. Santé Canada a récemment pris des mesures pour rendre le chlorhydrate de naloxone disponible sans ordonnance dans les situations d’urgence hors des hôpitaux.

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Le chlorhydrate de naloxone est disponible aux États-Unis sous forme injectable et sous forme de vaporisateur nasal vendus par la marque NARCAN. Ce vaporisateur nasal est prêt à l’emploi et n’exige pas d’assemblage. Il peut être utilisé par les adultes et les enfants et est facilement administré par toute personne, même sans formation médicale.

Lorsqu’elle a approuvé ce vaporisateur nasal, la Food and Drug Administration (FDA) des É.-U. a souligné que de nombreux premiers intervenants et fournisseurs de premiers soins estimaient que le vaporisateur nasal du chlorhydrate de naloxone était plus facile à administrer et éliminait le risque d’utilisation d’une aiguille contaminée.

Selon la ministre fédérale de la Santé, Jane Philpott, «le nombre de surdoses d’opioïdes au Canada constitue une véritable crise de santé publique. Les premiers répondants, les policiers et les membres de la famille ont besoin d’un accès immédiat à des formats de la naloxone faciles à utiliser afin de prévenir les décès inutiles. Des mesures exceptionnelles sont requises pour remédier à cette crise. J’ai donc demandé à mon ministère de mener un examen accéléré de la naloxone nasale aux fins de vente au Canada et d’adopter cette mesure temporaire qui autorise l’accès à un produit venant des États-Unis alors que notre examen est en cours.»

La ministre a signé un arrêté d’urgence concernant le vaporisateur nasal de chlorhydrate de naloxone. Le texte prévoit que l’étiquette du produit doit présenter les renseignements supplémentaires exigés par le ministère de la Santé lesquels comprennent les consignes d’utilisation en français et la procédure de signalement d’effets secondaires.

Je profite de cette chronique pour vous signaler l’existence d’un excellent Guide de la Loi et du Règlement sur l’emballage et l’étiquetage des produits de consommation.

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Ce document donne un aperçu des exigences fondamentales en matière d’emballage et d’étiquetage visant les produits de consommation préemballés qui ne sont pas des denrées alimentaires et qui sont assujettis à la Loi sur l’emballage et l’étiquetage des produits de consommation et au Règlement qui s’y rattache.

L’application de la Loi et du Règlement, en ce qui concerne les produits qui ne sont pas des denrées alimentaires, relève du Bureau de la concurrence (Industrie Canada). Pour ce qui est des denrées alimentaires, l’application de la Loi et du Règlement relève de l’Agence canadienne d’inspection des aliments.

Si vous estimez qu’une entreprise ou un individu a enfreint la Loi sur la concurrence, la Loi sur l’emballage et l’étiquetage des produits de consommation, la Loi sur l’étiquetage des textiles ou la Loi sur le poinçonnage des métaux précieux, vous pouvez porter plainte auprès du Bureau de la concurrence en utilisant le formulaire disponible en ligne.

L’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) est chargée de voir au respect d’un certain nombre de lois du Parlement afin d’offrir aux consommateurs et à l’industrie des services d’inspection et des services connexes qui contribuent à la salubrité des aliments, à la santé des animaux et à la protection des végétaux.

L’ACIA diffuse des bulletins d’information sur les poursuites judiciaires qui mènent à une condamnation.

Auteur

  • Gérard Lévesque

    Avocat et notaire depuis 1988, ex-directeur général de l'Association des juristes d'expression française de l'Ontario. Souvent impliqué dans des causes portant sur les droits linguistiques. Correspondant de l-express.ca, votre destination pour profiter au maximum de Toronto.

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