Si vous regardez RDI, vous savez que Claudine Bourbonnais est journaliste, animatrice des émissions d’information et présentatrice des nouvelles à RDI week-end. Cette année, elle est devenue écrivaine en publiant Métis Beach, un roman plein de rebondissements finement architecturés.
Si je devais résumer le livre en une seule phrase, je dirais que Métis Beach cherche à prouver que l’argent et la célébrité ne sont pas nécessairement deux saloperies qui pourrissent l’âme. Pour y arriver, l’auteure crée le personnage Romain Carrier, alias Roman Carr, qu’on suit sur une période de quarante ans, soit de 1962 à 2003.
L’action se déroule tour à tour à Los Angeles, Montréal, Métis Beach, New York, San Francisco et Calgary. L’approche n’est pas linéaire; les flash-backs nous ramènent souvent en Gaspésie, Métis Beach étant une couverture fictive de Métis-sur-Mer.
Claudine Bourbonnais joue très bien la carte de l’Hier et de l’Aujourd’hui en illustrant comment «le passé finit tôt ou tard par nous rattraper». Son personnage principal est un fonceur dont la devise pourrait s’énoncer comme suit: «C’était avant. Ce qui arriverait après dépendrait de moi seul.»
Romain Carrier est Gaspésien, donc Canadien. Roman Carr est New Yorkais, puis Californien, donc Américain. Scénariste d’une série qui se veut une satire des églises évangéliques, il connaît un succès fabuleux, mais s’attire des ennemis chez les fondamentalistes chrétiens qui lui reprochent vertement de banaliser l’avortement.